L'UTICA et l'UGTT au bord de la rupture
Tout a commencé le 22 septembre avec cette menace du secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé, Belgacem Ayari de lancer une grève générale dans le secteur privé si l’UTICA ne se décide pas à entrer dans des négociations salariales avec la centrale ouvrière. Ce dont le syndicat patronal ne veut pas entendre parler compte renu des difficultés que rencontrent la plupart des entreprises. Depuis, la polémique entre les deux centrales est allée crescendo jusqu'à ce communiqué de l'UTICA publié ce mardi où l'UTICA condamne les «propos irresponsables et immoraux» des dirigeants syndicalistes, réitère son refus de «négocier sous la menace» et se dit «prête à toutes les éventualités».
Le moins qu'on puisse dire est que le pays n'avait pas besoin de cela. Après la signature de l'accord sur le secteur public, on avait pensé que la paix sociale qui en découlerait allait donner un répit de trois ans à l'économie pour se refaire une santé. Or voilà qu' un nouveau front s'ouvre qui risque de replonger le pays dans une crise sans fin. Il aurait fallu un minimum de sagesse pour éviter une escalade qui n'est dans l'intétêt de personne. Ce minimum de sagesse consistait notamment à éviter les déclarations incendiaires et les provocations gratuites de part et d'autre et notamment de certains syndicalistes. A force de pratiquer la politique du bord du goufre, on a fini par y prendre goût. Jusque-là, on a su jusqu'où il ne fallait pas aller trop loin. Qu'en sera-t-il cette fois-ci.