Partenaires - 24.08.2015

Halte à la mise à mort des universitaires, des libertés académiques et du patrimoine syrien et mondial

Halte à la mise à mort des universitaires, des libertés académiques et du patrimoine syrien et mondial

Après les saccages  commis, dans le nord de l’Irak, du musée de Mossoul, puis d’Hatara, cité parthe, et de Nimrud, capitale assyrienne, sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, après l’attaque barbare contre les victimes innocentes  du musée du Bardo puis la destruction,  depuis mai dernier,   de trésors archéologiques provenant du magnifique  et exceptionnel site syrien de Palmyre (appelée aussi Tadmor), inscrit lui aussi au Patrimoine mondial de l’Humanité, les hordes sauvages de Daech ont perpétré, le 18 août dernier,  un autre crime atroce et barbare avec la décapitation, sur une place publique de Tadmor de l’universitaire syrien Khaled Assaad. Directeur du site de Palmyre pendant un demi-siècle, ce pionnier de l’archéologie syrienne, de renommée internationale, a été assassiné  à l’occasion d’une mise en scène macabre et rituelle : les terroristes du soi-disant Etat islamique ont affiché sur son corps une pancarte justifiant le crime par l’allégeance au régime en place, l’idolâtrie et la participation, à l’étranger, avec des infidèles, à des rencontres scientifiques.


Profondément indignées  par ce crime abominable commis dans une violation flagrante des recommandations de l’UNESCO relatives à la protection du Patrimoine mondial de l’Humanité et dans une infraction ostensible  aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales et particulièrement la liberté d’expression et la liberté académique respectivement reconnus dans les instruments juridiques internationaux comme  la Déclaration universelle  des droits de l’homme et la Recommandation de l’UNESCO de 1997 concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur qui insiste sur l’obligation faite aux  états de garantir la liberté de la recherche et la publication de ses résultats, y compris à l’occasion des rencontres scientifiques internationales, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires  ( ATDVU) et l’Association la Manouba pour les monuments et la culture ( AMMC) :

 

  • Dénoncent avec la plus grande vigueur cette violation continuelle des libertés et l’acharnement des organisations extrémistes et particulièrement Daech à nier la liberté de conscience et accuser d’hérésie les défenseurs des libertés
  • Réitèrent l’appel lancé au mois de mars dernier par l’ATDVU à la communauté internationale, au Secrétaire général de l’ONU et au Président du Conseil de sécurité pour qu’ils prennent toutes les mesures légales et autres en vue de poursuivre les auteurs d’actes qui ne constituent pas seulement des crimes de guerre mais aussi des crimes contre l’humanité
  • Appellent les autorités tunisiennes compétentes, les défenseurs des libertés universitaires et les associations de défense du patrimoine à condamner l’horreur perpétrée à Palmyre et à œuvrer pour la mise en place tant dans le domaine de l’éducation que celui de la culture de réformes visant à éradiquer chez les citoyens et les jeunes toute velléité d’obscurantisme et d’extrémisme.

 

Le président de l’AMMC
Habib Mellakh 

 

Rabaa Abdelkéfi Ben Achour
La présidente de l’ATDVU
 

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