Dialogue social : des mines renfrognées qui ne disent rien de bon
Il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner. Rien qu’à voir les visages refrognés au sortir de la rencontre qui a réuni autour du chef de l’Etat, le président de l’ARP, le chef du Gouvernement et les premiers responsables des deux principales organisations nationales, l’UGTT et l’UTICA en plus du directeur du cabinet présidentiel, on peut aisément en imaginer les résultats. Trois heures n’ont pas suffi pour arriver à des résultats tangibles puisqu’une seconde réunion est prévue pour le 7 septembre.
En tout cas, l’initiateur de cette réunion, le président Caïd Essebsi préfère positiver. Pour lui, la rencontre a permis « d’échanger les vues à propos des grands dossiers nationaux et de convaincre toutes les parties d’œuvrer ensemble en vue de créer une un climat favorable de nature à sortir le pays de la situation où il se trouve situation actuelle», tout en insistant sur «la responsabilité de tous en vue d’œuvrer pour le développement et de lutter contre le terrorisme ».
Cette réunion qui s’est tenue pour la première fois dans la zone privée autour d'une table ronde avec en arrière-plan la photo officielle du président de la République, à peine visible aura été marquée par un effort remarqué de scénarisation qui jure avec les plans classiques auquel on avait droit jusque-là. Dommage que cet effort ait été entaché par certaines imperfections comme ce grand bouquet de fleurs excentré, alors que sa place était au milieu ou encore un drapeau portant l'inscription "Pour la Patrie", exclusivement réservé au Président de la République, judicieusemt utilisé (en arrière fond) alors que celui placé lors de la déclaration à la presse, n'est pas reglementaire (sans mention). Mais ce ne sont là que de simples détails...