Notes & Docs - 05.02.2010

Le secteur des assurances en Tunisie: des lacunes à combler dans un secteur en pleine mutation

"Le secteur des assurances augure de bonnes perspectives d'évolution dans les années à venir et ce, après le train de réformes entreprises par l’Etat en vu d’assurer une nouvelle donne aux professionnels du secteur, estime MAC S.A dans une note d’analyse".

Cependant, il « se trouve aujourd’hui dans une phase d’amélioration de la qualité de ses prestations et de ses produits classiques, et n’a pas pu encore s’engager plus volontairement dans le développement des produits plus sophistiqués tels que l’assurance-vie».

«Dans ce contexte de réforme, de restructuration et de refonte, poursuit MAC S.A, les sociétés d’assurance sont appelées à améliorer leurs marges techniques par la consolidation des acquis sur les branches classiques, le surcroît d’efforts sur les autres branches porteuses à l’instar de l’assurance maladie complémentaire, l’assurance crédit, l’assurance agricole et plus particulièrement l’assurance vie».

Cette dernière branche revêt un aspect assez important et primordial dans le développement du secteur en sa globalité. Les sociétés d’assurance devraient mieux vulgariser ce produit à forte valeur ajoutée et mettre en avant ses avantages autant pour les souscripteurs que pour le marché financier.

Généralement, il semble que les sociétés d’assurance ont un profil de risque assez prudent. A la fin de l’année 2008, le total des actifs financiers des assureurs tunisiens s’élevait à 2 005 MDT soit 4% du PIB. La majeure partie est investie en valeurs mobilières et le reste se répartit pratiquement à parts égales entre valeurs immobilières et placements monétaires. Nous ne disposons pas de statistiques précises quant à la répartition des valeurs mobilières entre actions et obligations, mais les chiffres disponibles montrent que les obligations constituent la majorité.

Pourtant, certaines compagnies telles que la STAR ou la CARTE ont une politique assez agressive d’investissements en actions.

Pour d’autres qui ont un profil de risque plus prudent, l’investissement en actions est le plus souvent soit orienté vers des actions non cotées qui appartiennent à des sociétés étatiques ou privées selon qu’il s’agisse d’assureurs publics ou privés ou alors vers des sociétés cotées qui font partie du groupe (ex : ASTREE et Banque de Tunisie, COMAR et Amen Bank). A partir de là on en déduit que, sauf exceptions, les compagnies d’assurances ne sont pas de véritables animateurs de la Bourse. Leurs interventions en Bourse demeurent sporadiques et n’apportent pas au marché la liquidité souhaitée. Mais ce faible rôle de mobilisation de l’épargne n’est pas à imputer seulement sur le dos de la demande des assureurs mais l’offre aussi fait défaut.

Du côté des compagnies, l’assurance et notamment l’assurance-vie est restée insuffisamment développée. Ce secteur, qui a entamé récemment sa restructuration, se trouve aujourd’hui dans une phase d’amélioration de la qualité de ses prestations et de ses produits classiques, et n’a pas pu encore s’engager plus volontairement dans le développement des produits plus sophistiqués tels que l’assurance-vie».

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