News - 12.06.2015

L’historien des sciences arabes Ahmed Djebbar en conferences à Tunis et Kairouan

Deux conferences par leProfesseur Ahmed Djebbar

Le Mediterranean Institute for the Mathematical Sciences a le plaisird’annoncer la tenue de deux conferences sur l’histoire des sciences dispensees par le ProfesseurAhmed Djebbar un des plus grands historiens de l’histoire des sciences dans le monde arabe.

Ahmed Djebbar est professeur emérite a l'universite de Lille1. Membre de l’Academie Internationale d’Histoire des Sciences, Djebbar fut conseiller à la Présidence de la République Algerienne pour l’éducation, la culture et la communication en 1992, puis le Ministre Algérien de l’Education et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de Juillet 1992 à Avril 1994.

A. Djebbar est mondialement reconnu pour ses livres traduits en plusieurs langues sur les sciences dans le monde arabo-musulman; leurs origines et propagation. Parmi ses multiples ouvrages nous citons: L’oeuvre algebrique d’alKhayaam (1981), Mathématiques au fil des âges (1987), Une histoire de la science arabe (2001), L’algèbre arabe, génèse d’un art (2005), L’âge d’or des sciences arabes (2005), Pour l’histoire des sciences et des techniques (2006), Les découvertes en pays d’Islam (2009), Al Khawarizmi, l’algèbre et le calcul indien (2013).

Invite du MIMS, A. Djebbar donnera à Kairouan et à Tunis les deux conférences suivantes. Ces conférences sont ouvertes au grand public.Tous les amoureux de l’histoire et de la science y sont les bienvenus.

Conférence I, Lundi 15 Juin 2015  (KAIROUAN, ISIG, 10H30)

Les sciences arabes: Héritages, innovations, circulation et contribution à une mise en culture des sciences (VIIIe-XVe siècles)

Dansune première partie, seront présentés les facteurs qui ont pu favoriser la naissance d’une nouvelle tradition scientifique en pays d’Islam puis les sources anciennes (mésopotamiennes, persanes, indiennes et surtout grecques) qui ont nourri cette tradition qui s’est exprimée, pendant des siècles, essentiellement en arabe.

Dans unes econde partie, seront exposées les grandes phases du développement des sciences dans de nombreux foyers scientifiques de l'empire musulman: du Croissant Fertile, d'Asie Centrale, d'al-Andalus et du Maghreb avec ses prolongements subsahariens. Y seront également évoqués, à l’aide d’illustrations d’époque, les domaines dans les quels les scientifiques de cette civilisation ont apporté des contributions significatives.

Dans une troisième partie, seront exposés les éléments connus concernant le phénomène de la circulation partielleautour de la Méditerranée, à partir de la fin du XIe siècle, des corpus scientifiques grec et arabe, et l’appropriation partielle de ce savoir en Chine, en Inde et, surtout, en Europe.

Dans la dernière partie seront exposées quelques idées et orientations permettant d’exploiter ce qui est connu aujourd’hui des contributions scientifiques originales des pays d’Islam pour unemise en culture de l’enseignement scientifique au Maghreb et pour préparer une citoyenneté dynamique et éclairée.


Conférence II, Mardi16 Juin (Faculté des Sciences de Tunis, Salle Polyvalente, 10h30)

La phase arabe de l'algèbre:  (IXe-XVe siècles)

L'exposé abordera, en premier lieu, les débuts des activités algébriques en langue arabe, avec la publication du premier livre consacré à la discipline et portant son nom. En second lieu, sera traité la délicate question des sources qui seraient à l'origine de la naissance de l'algèbre en tant que discipline. En troisième lieu, il traitera des grandes orientations des activités algébriques en pays d’Islam, entre le début du IXe siècle et la fin du XIVe, ainsi que leurs interactions avec d’autres pratiques scientifiques de l’époque. Dans la dernière partie sera évoqué le problème de la circulation partielle, d'Orient vers l'Occident, puis d’al-Andalus et du Maghreb vers le reste de l'Europe, de la production algébrique arabe.

SadokKallel
Directeur du MIMS