La leçon des législatives britanniques
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Les récentes élections législatives britanniques qui se sont soldées par une nette victoire des conservateurs conduits par David Cameron ont tourné au jeu de massacre pour l’opposition avec la démission des chefs de file des trois principaux partis. Sans attendre les résultats définitifs. Une belle leçon de courage et d'humilité pour nos hommes politiques.
Nous aussi, avons eu à la fin de l’année précédente, deux élections. Dans les deux cas, on a eu le même grand vainqueur et les mêmes perdants. Le premier a eu le triomphe modeste en pensant aux difficultés qui l'attendaient alors que les perdants ont mis du temps à reconnaître leur défaite (en l'occurrence, il s'agit de débâcle) et aucun de leurs dirigeants n'a eu le courage de démissionner. Quatre mois après, ils sont toujours là, les uns préférant faire le dos rond en attendant des jours meilleurs, alors que d’autres et ils sont les plus nombreux, ont repris leurs activités avec un aplomb inimaginable quand on sait que la plupart d'entre eux en sont à leur troisième défaite électorale en quatre ans, écumant les plateaux de télévision comme si de rien n’était. Dans les deux cas, il n'y a pas eu la moindre autocritique, la moindre excuse à leurs électeurs.
Nous avons fait certes, du chemin en matière de démocratie et de transparence. Mais il nous manque encore un détail qui fait la différence entre nous et les vieilles démocraties. Nos responsables politiques n'ont pas la culture de la démission. Ils ne savent pas assumer leurs défaites, préférant se défausser sur leurs collaborateurs ou invoquant l'argent sale, la contre-révolution, sans oublier l'inévitable recours à la théorie du complot , alibi commode de toutes leurs défaillances.
Mustapha