Opinions - 22.02.2015

Les personnes qu’il ne faut pas là où il ne les faut pas, ou la quête du bonheur impossible

Les personnes qu’il ne faut pas là où il ne les faut pas, ou la quête du bonheur impossible

Je me rappelle certains de mes rêves du temps d’avant, lorsque j’étais enfant, insouciant et confiant dans l’avenir. L’homme, qu’il soit Roi ou Simple, mesure sa vie à l’aune du bonheur. Quand il ne l’a pas, il le recherche et lorsqu’il l’obtient, il ne sait plus quoi en faire ni comment le garder. La recherche du bonheur est une quête sempiternelle de la vie comme la démocratie est celle de la bonne gouvernance. La première est le but et la seconde le moyen de donner du bonheur à tous de façon désintéressée et altruiste. Le bonheur est difficile à obtenir. Il est l’oiseau bleu des contes d’enfant pour les adultes, les grandes personnes qui croient commander à la vie.

Ceux qui nous gouvernent sont des gens incapables de voir à quel point notre pays est extraordinaire et unique. Les Hommes ne voient pas la splendeur de la réalité du monde car ils ont perdu leur âme d’enfant, une âme faite de feu et d’eau, de pain et de lait, de l’amour d’animaux familiers. Le monde a grand besoin d’enfants pour qui l’on cherche le bonheur sans trêve. Ils nous permettent de suivre à la trace un rêve, un oiseau d’un bleu évanescent et de nous ravir d’un rayon bleuté. Ils font voir au monde par leur questionnement l’émerveillement d’un fait tel que celui de choisir notre devenir. Le bonheur est si parcimonieux, que nous devons faire de notre mieux pour trouver ce rare bleu qui divise les nuages de l’adversité en deux et nous permet de discerner la lumière de la réalité sous son meilleur aspect.

Au palais de la nuit se trouvent tous les secrets de la vie, les bons comme les autres. La nuit est leur gardienne mais elle n’arrive jamais à empêcher l’Homme d’ouvrir les portes sur ces secrets. Il ne faut pas avoir peur d’ouvrir certaines portes quand on sait lesquelles peuvent être ouvertes et les autres non. Il faut faire preuve de discernement et de sagesse pour cela ce qui est loin d’être les qualités les mieux partagées. Quels temps vivons-nous ? Nous ne nous comprenons plus depuis quelques années. Qu’essayons nous de savoir ? Pénétrer tous les mystères ? C’est un monde dur ! Et la peur nous force à ouvrir toutes les portes sans réfléchir aux conséquences et à libérer de mauvais génies. La nuit surveille tous les secrets de la nature mais l’Homme croit en disposer comme il l’entend en toute propriété comme un enfant dispose de ses jouets. La clé de toutes les portes, c’est le pouvoir. Ceux qui la possèdent en sont responsables et s’il arrivait quelque chose, ils ne pourraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Toutes les calamités, toutes les terreurs sont enfermées dans les sous-sols du palais de la nuit, toutes les maladies et tous les fléaux, toutes les catastrophes et tous les mystères qui ont affligé la vie depuis la création du monde. Beaucoup d’entre eux sont des géants impitoyables et cruels, des créatures dépourvues de regard que l’Homme n’effraye pas. Tous les secrets sont là, derrière ces portes et l’Homme peut les ouvrir s’il l’ose. La porte qui abrite les fantômes du passé. L’Homme ne les prend plus au sérieux et n’en tire pas les leçons nécessaires pour l’avenir. La deuxième porte abrite de terribles monstres assoiffés de sang, les guerres, les révolutions, la terreur, la précarité, la misère et l’insécurité. L’Homme les connait très bien puisque ce sont des horreurs qu’il peut imaginer.

On nous apprend très tôt que les oiseaux de rêve ne sont pas vrais. Mais le monde est ainsi fait que les enfants en grandissant cessent de les voir et d’y croire et en perdent leur âme. Mis en cage les rêves meurent et disparaissent dans la lumière du soleil. Ailes dans les cieux, fantômes des oiseaux bleus ; ailes comme des voix d’enfants soupirants se demandant pourquoi meurent leurs espoirs.

J’ai envie de pleurer nos oiseaux de rêve, perdus à jamais, espoirs envolés, espoirs innocents happés par le néant pour l’éternité. J’entends leurs ailes fêles s’envoler là-haut, ombres d’enfants penauds et déçus qui ont le coeur gros et fondent en sanglots. On nous dit que la vie n’offre ni refus ni choix non plus. Nous sommes tenus par le destin sur un chemin que nous devons suivre. Il n’y a pas d’arrêt ni de début, pas de retard ni de chagrin à prendre en compte ni halte. On ne peut pas tout effacer et recommencer comme dans les jeux d’enfants. Nous sommes tenus par le destin. C’est à prendre ou à laisser. Il faut y croire et y aller sans que l’on ne puisse en arrêter le cours. Le temps passe et il n’est pas le créateur des choses. Ce n’est qu’un contrôleur. Le destin donne les ordres et une fois donné il faut y aller et nous accommoder avec notre sort. Que ce soit à rire ou à pleurer, il n’est pas permis de discuter. Le destin commande. Aucun pouvoir sur Terre ne réussira à vaincre la marche du temps. Les choix que nous faisons sont graves de conséquences et définitifs.

Nous n’avons pas trouvé l’oiseau bleu même si à plusieurs reprises nous l’avons cru. Au pays du souvenir, il est devenu noir, nous détournant de la raison et réitérant les erreurs du passé. Ceux de la nuit sont morts avec les fléaux, calamités et autres adversités que nous avons libérés. Nous n’avons pas pu attraper celui de la nature, à cause de ce que nous en avons fait en essayant de la contrôler, ni celui de notre avenir que nous avons compromis par nos choix. Pourquoi sont-ils morts, changent-ils de couleur ou encore s’échappent-ils?

Je me demande si nous n’avons pas tort d’essayer de le garder prisonnier. Peut-être l’attraperons-nous avec de la persévérance mais alors qu’en ferons-nous ?

Nous l’avons sans doute attrapé il y a très longtemps. Il est certain qu’une fois, une seule, nous avons tenu l’oiseau bleu, là, comme une opportunité qu’il fallait saisir lorsqu’elle s’est présentée. Choisir notre manière d’être dans le monde, de penser et d’agir. Choisir notre état de chose et notre comportement social, choisir notre système politique et social. Mais ces instants ont été trop éphémères et l’ivresse qui les accompagnait ne nous a pas laissé en apprécier la gravité et l’importance et la signification ou la portée. Nous étions à la croisée des chemins et c’était l’heure de faire les bons choix, difficiles certes mais nécessaires. La joie incroyable que nous a procurée la capture de l’oiseau bleu ne pouvait être maitrisée et les mots et les actes étaient incapables de la traduire. Nous étions fous, nous étions pris d’une sorte de passion, chacun le voulait pour lui, pour lui tout seul, qu’il chante que pour lui. Mais l’oiseau bleu refuse de chanter pour les Hommes s’il n’est pas en liberté. Le bonheur, si nous voulons l’avoir en nous, il ne faut pas le mettre en cage. Comme l’oiseau, il faut qu’il puisse voler en pleine lumière de l’un à l’autre dans le ciel. Le vrai bonheur, notre oiseau bleu, la vie nous apprend à le connaitre. Si pénible que cela puisse paraître, on ne doit pas le retenir. Il n’est pas fait pour être prisonnier mais pour être partagé avec les autres. Ce qu’il lui faut, c’est l’horizon et la liberté de l’air et une fois, durant un instant très bref, peut-être pourrons-nous le tenir et qu’il chantera, il chantera là au creux de notre main. Il chantera le temps qui passe et inspirera nos pensées, des pensées claires et lumineuses, des pensées bonnes et généreuses qui aideraient à faire les bons choix.

Le suspense est levé sur le premier gouvernement de la deuxième république en Tunisie:

La grande question est de savoir comment les ministres de ce gouvernement ont été choisis et quels sont les critères qui ont présidé à ce choix ?

On croirait la mise en scène de la chanson de Gérard Lenormand ‘’si j’étais Président’’ dans laquelle il exposait un gouvernement fantaisiste. Nous avons vécu une scène similaire tout aussi loufoque. Le bricolage d’un gouvernement sans envergure, sans stratégie et sans programme et donc sans but véritable. Est-ce un concours de circonstances ? Certainement pas. Cela nous fait penser à la stature du chef de gouvernement sous le Président Bourguiba ou plutôt sous la constitution de 1959.
Carthage a vu s’installer des personnes, quatre plus exactement, dont le seul but était de conquérir le pouvoir et de s’y maintenir sans toutefois apparaître sur le devant de la scène. Le Président du parti Nidaa Tounes n’était que le marchepied, un homme âgé de santé fragile facile à manipuler en raison de son état. Cela s’est déjà produit et cela nous a conduits à un certain 7 novembre 1987. Qu’est-ce qui empêcherai un nouveau coup d’Etat médical. Surtout dans une société où les médecins se mêlent fortement de politique y représentant un lobby impressionnant.

Des personnes sans expérience à des postes clef et dans des domaines sensibles, dans lesquels l’expérience et la maîtrise sont exigées ; on ne doit pas mettre en doute leur intégrité mais ce sont des pions sur un échiquier qui les dépasse.

Un chef du gouvernement qui bafouille et ne se détache pas de sa copie quand il fait un discours, un homme sans charisme, sans poigne et qui emprunte un vocabulaire à d’autres. Tiendra t-il cinq ans de pressions quotidiennes ?

La défense présidée par un Universitaire sans véritable expérience politique et spécialiste des investissements internationaux ;

Les affaires étrangères dirigées par un linguiste syndicaliste de surcroit ;

Le ministère de l’intérieur dans les mains d’un juge ;

Des chefs d’entreprises à l’investissement et au tourisme ;

Un diplômé de l’enseignement privé au commerce et à l’artisanat ;

Un ingénieur à l’enseignement supérieur ;

Une affairiste comme ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle ;

Une spécialiste de la pensée musulmane comme ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine ; des liens familiaux comme lettres d’accréditation dans un certain cas.

Autant de postes déterminants dans des secteurs techniques dans des mains sans expérience. Tout nous engage à faire valoir la théorie du complot. Où sont les valeurs de la révolution à sauvegarder ? Il semble qu’un mal endémique frappe la Tunisie depuis l’indépendance et qu’il ne peut souffrir la démocratie.

Il est visible que la composition du gouvernement a obéi à des considérations d’opportunité et non d’efficacité. En fait ce qui a été recherché, c’est un ensemble de personnes qui ne puissent rien entreprendre sans en référer, à commencer par le chef du gouvernement. Des gens qui ne puissent pas s’ériger comme décideurs réels et sans esprit d’initiative. C’est un gouvernement insipide, sans aucune saveur dont la composition ne fait qu’offrir des promotions de carrière à certaines personnes.
Diplômes oui mais peu importe en quoi.

Notre premier ministre est en train de nous bricoler un gouvernement à la ‘’un peu de ci et un peu de ça’’, comme si le pays avait encore besoin de cela. Un gouvernement hétérogène sans aucune cohésion, sans charisme. Des gens issus d’univers différents (Des universitaires, des marchands et autres encore) que rien ne lie et qui vont être forcés de travailler ensembles.

Et on ose nous annoncer qu’« Il s'agit de la composition du premier gouvernement de la deuxième République tunisienne (…) Ce gouvernement est un gouvernement de compétences nationales, qui rassemble des personnalités politiques (…), de la société civile, des gens d'expérience et d'expertise ». Mais pour qui ou quoi nous prend-on ?

Certaines personnes ne sont pas compétentes pour des domaines dans lesquels elles ont été désignées. Il s’agit d’un gouvernement académique et de commerçants qui risque de nuire à l’efficacité dont doit faire preuve un gouvernement, face à une situation telle que celle de la Tunisie actuelle et leur manque d’expérience risque de conduire à une incapacité de faire face à des questions urgentes d’ordre économique, sécuritaire et social. L’heure n’est pas aux expérimentations mais aux décisions et à l’assistance de la population. Le pays n’est pas un laboratoire et nous n’en sommes pas les rats.

Nous sommes entrés dans une nouvelle vague de dialogue national, ce marchandage politique pour acheter et vendre des concessions au pouvoir et voilà ce qu’il en est sorti. Les larrons sont de nouveau en foire avec les marchands du temple et la bête objet du marché c’est la Tunisie. Tous les partis veulent leur part et sont prêts à tout pour l’obtenir et même l’UGTT est de la partie pour l’hallali. Personne ne pense à l’intérêt national. Ce sont les sièges qui comptent et pas le sauvetage de la nation. C’est le dernier de leurs soucis.

Finalement les époques changent mais pas les hommes. Mais ce à quoi l’on assiste aujourd’hui est littéralement scandaleux. Des vautours qui se ruent sur ce qui reste du pays et qui paiera la facture ? La population bien sûr !

Le feuilleton continue avec le discours d’investiture du gouvernement par l’Assemblée des représentants du peuple. Proclamé par son chef, ce discours est apparu comme le simple acquittement d’une formalité administrative et non la présentation d’un vrai programme de gouvernement. Aucune perspective, aucun volume, aucune conviction ni stratégie de mise en oeuvre. Des platitudes réchauffées, enveloppées dans un emballage démagogique. Le chef du gouvernement a enfoncé des portes ouvertes, émis des évidences qui nous avaient déjà été servies quelques mois plus tôt au cours des deux campagnes électorales par tous les partis politiques. En fait c’est un discours standard avec un contenu préfabriqué avec les mots que le Tunisien moyen veut entendre. Ni l’intéressé qui le prononçait, ni ceux qui en étaient les objets n’y croyaient. Long, monotone, des platitudes floues, sans rigueur ni clarté, un ensemble de promesses abstraites associé à des éléments inutiles et / ou redondants. Aucune perspective, de fausses priorités soulignées, aucune indication sur le programme et une stratégie politique, économique et sociale. Aucune réponse sur un comment. Même les Ministres de la formation gouvernementale semblaient ignorer les grandes lignes du programme à entreprendre.

Face à l’urgence du moment et malgré certaines remarques des députés, l’assemblée a voté favorablement pour remettre sa confiance à ce gouvernement. Mais ce vote était acquis d’avance et était sans surprise, fait sous la contrainte du temps. C’est le ‘’pas le choix’’ qui a joué et non la conviction par ce discours, lequel n’avait pas pour but de convaincre mais seulement d’obtenir l’aval du parlement. Au final, la Tunisie a obtenu un gouvernement sans relief dirigé par un chef sans personnalité. C’est le système bourguibien du Premier Ministre responsable en cas d’échec dans la mise en oeuvre des directives de Carthage. En fait nous sommes semble-t-il retombés dans un modèle de régime présidentialiste de fait. Rien ne pourra être décidé sans recueillir l’aval du palais.

L’heure n’est plus aux expérimentations car la Tunisie est à un stade critique de son histoire. Cela doit passer sinon cela va casser. Elle est observée et épiée par tous les pays du monde, arabes et autres, et elle n’a pas droit à l’erreur. Tout joue contre elle, le temps, la conjoncture nationale et internationale, la dette croissante et la dépendance de l’étranger, le sous-développement rampant qui essaie de nous reprendre, l’économique et le social qui brinquebalent.

A un moment crucial de son développement la Tunisie doit maîtriser le modèle économique qu’elle a adopté ou confirmé pendant le période de transition et réussir son décollage pour quitter l'ile stérile des Etats éternels assistés. Bien sûr il aurait été judicieux de construire un modèle original qui nous soit propre et qui s'inspire du bon dans les deux systèmes associés, Libéralisme et Dirigisme adapté à notre contexte sociologique. Mais à l’heure actuelle, elle doit d’abord résorber la crise endémique dans laquelle elle s'est enfoncée du fait de mauvais choix réalisés et de l'absence d'un vrai programme de relance. Dans ce but la Tunisie a besoin aujourd'hui d'une politique interventionniste multisectorielle à grande échelle dont les objectifs sont les suivants : Soutenir les couches les plus pauvres de la population;

Réformer de façon innovante les marchés financiers ; Redynamiser l'économie du pays ; Résorber le chômage et les faillites et fermetures en chaîne des entreprises et inciter les investisseurs à revenir. Ces objectifs nécessitent que certaines actions à court terme soient entreprises telles que : Réformer les banques ; Elaborer des programmes d'assistance sociale d'urgence ; Concevoir et mettre en place des programmes d'aide par le travail ; Concevoir un vrai programme et une stratégie agricole fiable ; Réduire et contrôler les intermédiaires du marché.

Pour permettre ces réalisations, des mesures sont nécessaires. L'Etat doit réaliser des investissements importants. Il faudrait aussi permettre l'accès à des ressources financières par l'intermédiaires des agences publiques de financement (les agences foncières, les fonds de promotion, les agences de coopération internationales). Les bailleurs de fonds nationaux et internationaux doivent être mis à contribution de façon rationnelle. Il faut inciter, encourager et même exhorter les Tunisiens à l'étranger à rapatrier leurs avoirs financiers à l'étranger en vue de contribuer concrètement à l’effort de développement du pays et non pas seulement par les mots ou des exigences. La diaspora tunisienne à l'étranger fait profiter les pays où elle est implantée de son potentiel, de sa force de travail et de ses revenus financiers. Il n'est plus suffisant que les Tunisiens à l'étranger nous viennent saisonnièrement en touristes. Ils réclament des droits de citoyenneté, auxquels ils ont certes droit, mais la contrepartie en est que le pays a aussi des droits sur eux, qui se traduisent en devoir à leur encontre qu’ils doivent acquitter. Il est largement temps qu'ils se sentent concernés par ce qui se passe chez eux et qu’ils apportent leur contribution aux solutions et efforts de redressement.

Ce programme pourrait permettre de redresser efficacement le pays et de redistribuer les ressources et le pouvoir pour que nous tous puissions tous en profiter. Mais sa bonne marche exige des spécialistes chevronnés et surtout un gouvernement fort qui puisse faire face à tous les revers de fortune en temps réel. L’expérience a montré que dans un pays, la démocratie seule ne représente rien si elle n'est pas associée à une bonne gouvernance. Aussi, faudrait-il mettre à contribution tous les secteurs socio-professionnels, les syndicats, les associations, adopter des lois sociales. Il est nécessaire dans le même temps d’élaborer une réelle politique économique et sociale qui soit réaliste, avec une politique agricole et industrielle nationale, avec des programmes d'aide aux agriculteurs et aux travailleurs journaliers ainsi qu'aux ouvriers et employés. A cette fin, il faudrait jouer sur le déficit de la balance budgétaire et sur l'endettement public interne, mettre en place des mécanismes et une stratégie de régulation financière et monétaire.

L'économie souffre de la mauvaise habitude d'emprunter facilement et à la légère à l'étranger, alors que nous pouvons trouver de l'argent, chez nous, en suffisance, si nous savons où chercher. Elle souffre aussi de graves et divers déséquilibres, notamment dans la répartition des richesses et des ressources et leur affectation. Notre pays compte la plus forte proportion de grandes fortunes de toute l'Afrique du nord. Ces nantis dorment sur leur argent et sont indifférents aux problèmes du pays qui les a enrichis. L’argent tunisien qui est dans les banques suisses représente, selon certains rapports, plusieurs fois le budget national. Les millionnaires tunisiens préfèrent expatrier leur argent plutôt que de l’investir dans le pays par pur égoïsme. Cela ne peut plus durer !

Les banques elles-mêmes doivent être rappelées à l'ordre, à commencer par la Banque centrale de Tunisie qui ne joue pas son rôle et qui s'efface complètement devant ses responsabilités en matière de régulation et de tutelle du marché financier et monétaire national.

Les banques se sont lancées dans la spéculation à la bourse des valeurs ou dans l'immobilier en oubliant qu'elles sont d'abord au service de la nation et sont des pièces maîtresses du système économique et pas seulement des marchands d'argent qui ne cherchent qu'à s'enrichir au détriment du reste comme le faisaient les prêteurs du Moyen-Âge. Il est nécessaire d'opérer une séparation entre les banques de dépôt et les banques d'investissement pour éviter que les banques n'utilisent les dépôts de millions d'épargnants comme caution de placements et comme garanties des risque excessifs qu'elles pourraient prendre à la bourse. Il en va de même concernant les compagnies d'assurance il faudrait sécuriser le secteur des assurances et surtout le moraliser.

Il en va de même des organismes sociaux de promotion comme les agences foncières. Ces organismes publics ont oublié leur vocation sociale, ce pour quoi ils ont été créés ; comme les sociétés de promotion des logements sociaux, ils sont la cause du caractère prohibitif des prix de l'immobilier et surtout des logements dits sociaux dont les prix exorbitants interdisent à ceux auxquels ces habitations devraient être destinées, d'accéder à la propriété (SNIT, SPROLS et autres).

La production agro-alimentaire subit des tensions déflationnistes qui mettent en difficulté les agriculteurs. Les prix des produits chez les producteurs sont de plus en plus bas et ne correspondent pas à ceux qui sont opposés aux consommateurs.

L'industrie est en crise par manque de compétitivité, de responsabilité et baisse de l'investissement étranger. S'ajoute à cela que le pays n'arrive plus à contenir le marché parallèle, les exportations sauvages, la fuite des capitaux et la fraude fiscale. Il faut une vraie remise de l'ordre dans tous les secteurs.

L'économie sombre dans la récession.

Les solutions existent et sont fonction de la volonté politique de les mettre en oeuvre.
Une première solution serait un retour à la planification économique et sociale comme instrument de rationalisation et de régulation économique et sociale pour distribuer les rôles et responsabilités des différents intervenants et opérateurs économiques et sociaux.
Le principe du redressement économique suppose qu'il est nécessaire de mener une politique tant audacieuse que novatrice sans avoir à craindre les erreurs de parcours possibles, les obstacles et les possibles retours en arrière tactiques.
Il est aussi une autre priorité cruciale, celle qui consiste à remonter le moral de tous les Tunisiens et à rétablir leur sens civique et patriotique. En effet la population tunisienne a connu bien des raisons qui l'on conduite à être en proie au doute et à la suspicion face à la malhonnêteté, l'insécurité, l'oppression et la répression des pouvoirs publics et à la crise économique et sociale généralisée à tous les secteurs, accompagnées d'une baisse du pouvoir d'achat des ménages, à l'individualisme et à l'égoïsme. Il faut rétablir une atmosphère de confiance et d'optimisme. Que le patriotisme ne soit pas seulement un argument manipulateur que l'on agite lorsque l'on réclame des droits, mais une fibre réelle.

Les gouvernants doivent s'entourer de conseillers compétents, brillants et imaginatifs autant que dynamiques et intègres, ayant une réelle connaissance des problèmes et un réel esprit d'initiative. Ils seront amenés à prendre des mesures, parfois radicales, en faveur de la monnaie et des systèmes bancaire et financier en général, de l'agriculture et de l'industrie. D'autres mesures concerneront la lutte contre le chômage, le syndicalisme et le patronat et le maintien de l'ordre dans l'intérêt de la nation.
L'Etat doit mettre à la disposition des Tunisiens des agences publiques rattachées à des programmes concrets.

De même doivent être prévues des aides et subventions des agriculteurs afin de les fixer sur leurs exploitations et d'inciter les jeunes à reprendre les exploitations de leurs pères et ainés, relancer et moderniser la production agricole et l'élevage.

Par ailleurs, pour dynamiser et moraliser le secteur industriel et aussi pour réduire la concurrence déloyale, il faudrait prévoir et élaborer un code de bonne concurrence.

Le gouvernement doit user de l'autorité de l'Etat pour revoir et réformer les pratiques de la libre concurrence. La concurrence doit être maintenue dans toutes les branches du secteur privé industriel avec une limitation de la dimension des entreprises pour éviter la constitution de conglomérats ou de trusts. Adoption d'une loi antitrust.
Les problèmes d'ordre social doivent être résolus et des solutions volontaires et interventionnistes mises en place telle que:

  • La question des retraites. La question des retraites et des aides sociales devrait être financée par un impôt sur les grandes fortunes, un système équitable de cotisation payées par les futurs retraités, le patronat et par le trésor public. Les fonds des caisses de retraite doivent être capitalisés et introduits en bourse avec un mécanisme d'assurance pour éviter la banqueroute.
    La retraite serait ouverte pour les plus de 65 ans.
  • La question de la centralisation syndicale autour de l'UGTT qui instaure avec l'UTICA un véritable monopole de la représentation des intérêts socio-professionnels ce qui réduit l'efficacité de cette représentation.
  • La question du chômage qui exige la conception et la mise en place de programmes visant à créer des emplois. Serait à prévoir une assurance chômage et des aides diverses pour les handicapés, financées par des subventions d'Etat.

    La Régulation de l'économie :Des Réformes sont nécessaires. A court terme déjà, il faut améliorer la situation du pays par un ensemble de réformes dans les deux principaux secteurs de l'économie :
     
  • L'agriculture pour acquérir une autosuffisance au meilleur cout avec de meilleurs rendements ;
  • L'industrie après évaluation des options rentables et compétitives ;
  • il faut créer des programmes de grands travaux, élaborer des projets pour doter le pays d’infrastructures et lutter contre le chômage et l'exclusion et prévoir des aides aux chômeurs.

Réformes structurelles doivent aussi être entreprises. D’abord une réforme de fond du secteur bancaire et monétaire. Suppression des catégories bancaires inutiles et qui ne sont que politiques telles que la catégorie des banques dites islamiques. Ce ne sont que des banques ordinaires qui alimentent une polémique à caractère licencieux et qui font un procès d'intention au système économique. Cette catégorie n'apporte pas de plus au système bancaire normal sinon de la complication.
Il faut rétablir l'équilibre du système bancaire et du marché financier. Le secteur bancaire doit être purgé des parasites insolvables. Les banques doivent subir un examen de solvabilité dirigé par le département du trésor public. Toutes les banques insolvables ou insuffisamment crédibles doivent être éliminées.

Il faut revoir les partenariats conclus avec les banques étrangères et en redéfinir les bases, de manière à constituer des partenariats réellement équitables, qui ne ponctionnent pas les ressources du Pays sous prétexte d'association. Il faut aussi revoir et réviser, avec elles et les instances financières internationales, les échéanciers et prévoir en concertation un rééchelonnement de la dette extérieure du pays.
Il faut prévoir une action diplomatique dynamique pour exiger le retour de monnaies, d'or et d'argent des tunisiens qui sont cachées dans les banques tunisiennes ou à l'étranger, ce qui implique une politique de stabilisation. Ces monnaies, cet or et cet argent doit servir au financement des réformes à entreprendre.

Introduire dans le système bancaire une assurance des dépôts des épargnants et des déposants d'une façon générale bien sûr en fixant un plafond satisfaisant pour toutes les parties. Cela permettra de restaurer la confiance dans les banques.
La Tunisie doit réformer sa monnaie et faire fluctuer le Dinar librement sur le marché des changes, sans contrepartie en or ou en devises.

La Tunisie doit entreprendre une réforme du secteur agricole pour sa modernisation. Il faut protéger les agriculteurs contre les aléas du marché par une distribution de subventions étatiques compensatrices et le contrôle de la production. La production doit être indexée sur la loi de l'offre et de la demande, pour éviter les surproductions et par là même la chute des prix ou la pénurie et leur augmentation. Il faut réduire les intermédiaires entre le producteur et le consommateur et règlementer de façon stricte la quote-part de ces intermédiaires pour éviter les surévaluations et les spéculations.

Il faut instaurer un contrôle et une régulation de la production et des réserves. Il faut aussi instaurer un système fiable de coopération entre exploitants et partenaires de la chaîne du
producteur au consommateur, établir une norme de référence pour l'autosuffisance et s'y tenir. Il faut qu'il y ait coordination et correspondance entre surfaces cultivées et production en fonction aussi du taux d'absorption du marché. Il faut associer à ces mesures une politique d'indemnisation fiable et équitable pour pallier aux exigences de réduction de production, aux couts de diversification et aux aléas naturels, politique d'indemnisation financée par des taxes appliquées aux intermédiaires et au circuit de traitement agro-alimentaire en vue d'une augmentation du revenu des agriculteurs. L'interventionnisme étatique dans le secteur primaire est impératif pour sa sauvegarde.

Il y a lieu aussi de prévoir des solutions au problème de l'endettement et du surendettement par l'aménagement d'un rééchelonnement avec la caution de l'Etat, afin de rendre possible une hausse réelle du pouvoir d'achat des agriculteurs. Il faut subventionner les équipements de reconfiguration des exploitations agricoles, ainsi que les nouvelles cultures.

A un autre niveau il faut réhabiliter le secteur de la pêche et de l'aquaculture, renouveler le parc navigant et réformer pour la rentabiliser l'industrie de traitement des produits de la mer. Il faut améliorer le rapport qualité prix des produits de ce secteur. Il faut aussi concevoir des accords de partenariat dans ce secteur avec les ensembles géopolitiques comme l'Union Européenne. Ouvrir de nouveaux domaines d'exploitation comme l'ostréiculture, la mytiliculture et les secteurs voisins comme la culture des crustacés (crabes, langoustes, écrevisses, homards, coquillages et autres...).

La réforme du secteur industriel national passe forcément par un dialogue avec le patronat et les chefs d'entreprises pour les sensibiliser aux impératifs nationaux et pour encourager l'implication des industriels et les inciter à la signature de codes de concurrence loyale. Développer le syndicalisme raisonnable et responsable et négocier librement des conventions collectives avec les travailleurs du secteur et les ouvriers. Prévoir des mécanismes de régulation pour stabiliser les prix et les salaires en coopérant avec les entreprises et les syndicats.

Il faut revoir le secteur de l'emploi et relancer l’employabilité :

Il est nécessaire de mettre en oeuvre une politique de grands travaux publics pour absorber la demande d'emploi et résorber le chômage dans les différentes branches associée à une politique de relance et d'aide sociale.

Sur le plan financier, le pays a besoin d’Actions budgétaires :

Cela commence par la Mise en place de deux budgets différents, un budget régulier et un budget d'urgence qui servirait à équilibrer le budget régulier ;

Un apport financier peut être envisagé par le lancement d'un emprunt d'Etat obligataire avec un taux d'intérêt incitatif. Envisager aussi une campagne pour Faire la promotion de l'emprunt d'Etat et encourager les moyens et gros revenus ainsi que la haute fonction publique à y souscrire. Inciter les officiels à y participer pour l'exemple.

Il est aussi nécessaire de diminuer les dépenses militaires et de la défense au moins pour un temps. On pourrait supprimer la conscription obligatoire et prévoir une généralisation du réservisme et la constitution d'une armée professionnelle et moderne.

Prévoir une révision des taxes sur les spiritueux et les biens de consommation de luxe.

Prévoir une taxe responsable sur les véhicules roulants et les industries polluants.
Programme de lutte contre le chômage:

Plusieurs questions se posent:

- la question des chômeurs les plus nécessiteux qu'il faut résoudre par un soutien financier dans le cadre des programmes d'aide aux chômeurs au niveau national ; mais surtout il faut remettre les chômeurs au travail, leur redonner leur dignité et éviter qu'ils prennent l'habitude d'être assistés à ne rien faire. Pour cela, il faut déjà créer des emplois jeunes pour la tranche des 18 – 30 ans, financés par des bons du trésor dans des services civils et d'intérêt général. Dans le domaine de l'environnement par exemple ou l'écologie : lutte contre la désertification, le reboisement, la réhabilitation et la gestion du patrimoine naturel (les réserves naturelles, les parcs naturels et de loisir), le traitement des déchets ; lutte contre l'érosion littorale par l'édification de digues et de barrières pour freiner l'influence des marées. Développement responsable du tourisme maritime et balnéaire et du tourisme culturel ; l'entretien et le développement du patrimoine historique : entreprise de fouilles archéologiques, ouverture de nouveaux champs de fouilles financées par des mécènes ou par des organismes internationaux tels que les agences, les fondations historiques, les universités et l'UNESCO. Les jeunes même sans qualifications peuvent, moyennant un encadrement qualifié et une formation de base, devenir des assistants valables pour entreprendre des fouilles dans des zones non encore ouvertes comme cela s'est fait en Egypte pour le plateau de Gizeh ou la vallée des rois. Développer le tourisme géographique, organiser des circuits de trekking et de randonnée, le tourisme des sports extrêmes. Faire de la Tunisie une destination incontournable sur la carte du monde.

Les besoins en eau peuvent être résolus par le développement du potentiel hydrique ; conception de fleuves artificiels comme cela a été fait en Libye, renforcer le parc des canaux d'irrigation artificiels, création et multiplication des barrages de rétention et développement des stations de recyclage de l'eau. Embaucher de la main d'oeuvre pour les forages de puits dans les zones non encore couvertes. Accroitre les surfaces cultivables et lutter contre la désertification. Tous ces secteurs de travaux nécessitent une main d'oeuvre pas nécessairement qualifiée et permettent la création d'emplois nouveaux rentables sur le long terme, surtout des emplois jeunes de 18 à 30 ans.
A côté de ces programmes il faut envisager et élaborer des programmes de grands travaux d'infrastructure et d’équipement :

- Construction de barrages,
- Renforcer et développer l'infrastructure routière et autoroutière à l'échelle nationale,
- Réhabilitation et assainissement des lacs salés (Bizerte, le Chott El Djérid, le lac de Tunis) en vue de leur exploitation.
- Développer le secteur ferroviaire à l'échelle nationale avec réouverture et restauration des lignes de chemin de fer anciennes qui ont été déclassées et fermées, création de tout un réseau national, du nord au sud, d'est en ouest, réhabilitation et modernisation des lignes existantes avec utilisation des énergies renouvelables et non polluantes. Il sera alors nécessaire d’ouvrir un secteur national de maintenance du matériel roulant et sédentaire, de créer des Gares et de nouvelles Lignes desservant toutes les régions sur tout le territoire national, de former un personnel pour l'entretien et un personnel pour la conduite du matériel roulant et un personnel navigant.

On pourrait même penser dans le cadre des grands travaux à ouvrir un chantier pour la construction d'une nouvelle capitale ex nihilo pour la Tunisie comme a fait le Brésil lorsqu'il a construit Brasilia dans la période 1956-1960. Cela pourrait être un évènement urbanistique majeur dans l'histoire de la Tunisie d'abord, de l'Afrique du Nord et de l'Afrique ensuite, du monde arabe et du reste du monde enfin. De plus cela constituerait un évènement qui pourrait servir comme nouvelle vitrine pour la Tunisie, à exploiter sur le plan économique et social et du tourisme et une image que l'on pourrait vendre. La création d'une capitale peut devenir le symbole de la politique visant à améliorer l'image de tout le pays, à développer l'industrie et à entreprendre de grands travaux de construction. Pour ce faire une commission devrait être constituée qui devait déterminer l'emplacement exact de la ville et mettre au point un corps exécutif chargé de réaliser la construction. La construction d'une nouvelle capitale s'inscrit dans la définition d'un idéal urbain fondé sur la séparation des fonctions, l'incorporation de vastes espaces naturels et un réseau viaire.

Parmi les travaux publics il y a aussi le développement des ports et des aéroports ce qui permettrait d’ouvrir de nouvelles destinations.

L’équipement d’un pays passe forcément par l’accroissement en kilomètres de routes du réseau routier et autoroutier ainsi que par la réhabilitation des routes existantes pour en assurer la sécurité et la maintenance. Cela s’accompagnerait de l’ouverture de nouveaux axes routiers et autoroutiers, la création de ponts entre le continent et les dépendances insulaires de la Tunisie comme Djerba et les iles Kerkennah. En parallèle des mesures sont à prendre comme la construction de bâtiments publics, la restauration et la réhabilitation du parc immobilier, la lutte contre la spéculation immobilière et la mise en place d’aides à l'accession à la propriété. Le financement pourrait se faire par la mise à contribution des banques nationales et étrangères et il serait aussi nécessaire de jouer sur le déficit budgétaire.

Toujours dans le cadre des programmes de lutte contre le chômage, il serait nécessaire de créer des instances gouvernementales consacrées à l'emploi. Tous les emplois seraient fournis et gérés par une agence nationale selon une politique d'aide sociale par le travail.
Au bout du compte, nous aurions une reprise économique et une renaissance de l’espoir dans un avenir meilleur:

Pour que la reprise se fasse, il faut aussi un retour de la confiance de la population dans les institutions, dans la société, dans ses gouvernants et les pouvoirs publics et dans les hommes. L'assainissement de la situation sociale et de la sécurité sociale et bancaire pourrait y contribuer.

A un autre niveau, il faut instaurer une véritable reconnaissance du consommateur comme acteur économique et partenaire du développement. il nous faut un guide du consommateur qui fixe un barème des prix théoriques des biens de consommation de base et un contrôle par une agence nationale indépendante de la consommation assistée par les organismes de défense des consommateurs et de contrôle des prix dont le rôle sera rehaussé.

La Tunisie a aussi besoin de la mise en place d'une politique culturelle novatrice qui se traduirait d’abord par une reconnaissance du caractère professionnel des intervenants dans ce secteur, la mise en route de projets dans le domaine des arts et de la création artistique, de la littérature, du cinéma. Ensuite par le soutien des artistes tunisiens par des fonds publics et le mécénat.

En définitive, ce sont des solutions possibles à la crise que traverse notre pays et tout est une question de civisme et de volonté, tout en sachant que les dépenses de relance budgétaire feront nécessairement mais très certainement temporairement seulement monter la dette publique.
De toute façon il faut essayer!

Monji Ben Raies
Universitaire
Enseignant chercheur en droitpublic
Faculté de droit et de sciences politiques de Tunis
20 février 2015
 

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