News - 04.02.2015

Le faux procès que les Abbou veulent intenter à Slim Chaker

Le faux procès que les Abbou veulent faire à Slim Chaker

«La cabale est bien montée, sauf qu’elle n’ira pas loin », affirme à Leaders un proche de Slim Chaker mis en cause dans les médias par Mohamed Abbou et sous la coupole du Bardo, par son épouse, Sémia. Tous deux affirment que « des présomptions de malversation financière » pèsent sur le futur ministre des Finances, lors de sa gestion antérieure, en tant que ministre de la Jeunesse et des Sport, en 2011. Le timing choisi pour la révélation de l’affaire n’est pas innocent et s’inscrit dans le cadre du torpillage systématique du gouvernement Habib Essid par l’ancien secrétaire général du CPR, présentement chef d’Attayar. Mais qu’en est-il au fait ?

Accédant à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, sous la Troïka, Tarek Dhiab, propulsé par Enahdha et son secrétaire d’Etat, Hichem Ben Jemaa, issu du CPR ont lancé leurs « conseillers » pour éplucher la gestion de leurs prédécesseurs et monter des dossiers à transmettre à la justice. Pour Slim Chaker, ils n’ont rien trouvé mais se sont accrochés à un marché de conception, de développement et de production de contenu d’un portail interactif. Le projet concocté par une commission ad-hoc a été confié à une entreprise tunisienne confirmée qui, d’ailleurs avait effectué un travail similaire pour le gouvernement marocain. 
 
La réglementation des marchés publics, révisée en 2011, autorise une passation des marchés en gré à gré pour les montants inférieurs à 100 000 D, ce qui est le cas en l’espèce. Pointilleux sur la gestion des deniers publics, Slim Chaker a voulu cependant s’entourer de plus de précaution. Il soumet le dossier à un conseil interministériel (CIM) qui lui accorde son aval dument consigné dans un procès-verbal officiel. La loi l’autorise, le CIM l’approuve. Que peut-on alors reprocher à l’ancien ministre ?
 
Ce n’est pas du goût de son successeur, surtout que Slim Chaker participe à la constitution du parti Nidaa Tounès. Un dossier fabriqué de toutes pièces avec des documents tronqués est transmis à la justice. L’enquête ouverte a permis d’accéder aux preuves probantes qui innocentent Chaker. Mais, sous la Troïka et dans la confrontation avec NIdaa Tounès, l’instruction n'a pas été clôturée. A ce jour. 
Maintenant que Slim Chaker est désigné ministre des Finances, les Abbou reviennent à la charge...Le futur ministre, serein, garde la tête froide et préfère, en toute confiance, réserver ses propos à la justice.