Les remontrances de Marzouki aux populations du nord-ouest
La tournée électorale ce vendredi de Moncef Marzouki dans les gouvernorats de Jendouba et Béja aura été celle des remontrances et des mises en garde. Remontrances au Front populaire pour avoir osé appeler à lui barrer la voie qui mène à Carthage «sous prétexte que je suis le candidat d’Ennahdha». Pourtant, il s'attendait à mieux «pour avoir décrété le 8 mai, journée nationale contre la torture, en mémoire du militant frontiste Nabil Barkati qui a été torturé à mort sous Ben Ali».
Remontrances aussi aux électeurs des deux régions qui ont mal voté en donnant leurs voix à Nidaa Tounès et son rival qu’il ne cite jamais par son nom. «Comment ont-ils osé accorder leur confiance à ceux qui les ont affamés et marginalisés pendant cinquante ans» s’est-il exclamé. C’est ensuite le tour des mises en garde : contre «le retour en force des rcdistes avec l’idée de se venger de la révolution car le vote pour ces gens-là équivaut à un suicide»; contre le «taghaouel» «car le principal danger est que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains d’une seule partie ce qui ne peut que conduire au retour de la dictature».
Conclusion : «Ils doivent voter pour moi. Je m’engage à développer ces régions et à drainer les investisseurs qui n’attendent que le retour de la stabilité pour venir» CQFD.
Marzouki a omis de dire que les les questions économiques n'entraient pas dans son champ de compétence.