News - 04.01.2010

La nouvelle jeunesse des journaux de Dar Assabah

A un an de la célébration de son 60ème anniversaire, Dar Assabah anticipe et dote ses journaux d’une transformation profonde. Rajeunissante en fraîcheur graphique, mais aussi approfondie dans son concept éditorial, elle donne le signal d’une mutation qualitative qui ne manquera pas de doper l’ensemble de la presse tunisienne. Dès mardi 5 janvier, les deux quotidiens, Assabah et Le Temps, nous en révèleront la parure. Et d’ores et déjà, l’hebdomadaire Al Ousboui, en a offert sous la griffe de Hafedh Gheribi, un avant-goût, dans son édition de ce lundi 4. Making Of, en exclusivité Leaders.

Innovation éditoriale d’abord, servie par une nouvelle charte graphique, concentration de grandes plumes talentueuses, recrutement de jeunes journalistes en fusion avec leurs aînés, et intégration du Tout-Numérique : les ingrédients de la relance sont soigneusement réunis. Lundi matin, la fébrilité est perceptible à Dar Assabah où l’ensemble de la rédaction tient son ultime réunion sous la houlette du directeur des rédactions, Fayçal Baatout. A ses côtés, Sabri Brahem, Rédacteur en Chef exécutif, les rédacteurs-en-chef (Noureddine Achour, Ali Tlili et Jameleddine Bourigua) et les équipes des divers services. A J-1, du lancement de la nouvelle version, l’enthousiasme est grand, non sans cette angoisse légitime de manquer un détail déterminant.

Le graphisme Assabah conserve l’essentiel de la marque, mais gagne en modernité design et esthétisme, pour incarner le nouvel élan. La têtière est mieux agencée, plus aérée, comme toute la « Une » qui s’offre deux manchettes, et plus de lisibilité. Dès la page 2, le ton est donné, avec plus de proximité, une plus grande place à la photo, des textes plus courts, bien travaillés, et des rubriques innovantes, alertes, qui cherchent à retenir le lecteur.

Parmi les multiples nouveautés, le billet percutant de Sghaier Ouled Ahmed qui rappelle l’incisif Mohamed Guelbi et les contributions des vétérans Hassen Hamada, Jamel Karmaoui et M’hammed Ali Habbachi, ainsi que toute une page de tribunes et libres-opinions. Ce grand forum sera animé au quotidien par de grandes signatures tunisiennes et arabes parmi lesquelles figurent Ali Al Quassimi, Mohamed Abed Al Jabri, Dr Mohieddine Amimou, Olfa Youssef, Taoufik Bouachba, Amir Tej Esser, Slim Daoula, et d’autres. Un concentré d’intelligence et de talents.

Un nouveau « Temps »

Quant au quotidien de langue française Le Temps, il bénéficie de la même démarche. Mandaté par le président du Conseil d’Administration, Fayçal Baatout a renforcé la structure. C’est ainsi que le rédacteur en chef central Raouf Khalsi s’appuie désormais sur trois rédacteurs-en-chef, Salwa Charfi (de retour), Lotfi Ouenniche (promu) et Hassen Arfaoui, qui arrive tout droit de Paris où il avait dirigé la revue Mars éditée par l’Institut du Monde Arabe.

La rédaction est également étoffée par de jeunes journalistes et accueille un caricaturiste à l’avenir prometteur, Mezhoudi. Le reste, mieux vaut le découvrir à la lecture du nouveau «Temps».

Engagements tenus

Six mois à peine après la transmission de Dar Assabah à son nouveau propriétaire, M. Mohamed Sakher El Materi, les engagements ont été tenus. Une grande plateforme en open space a été aménagée pour les rédactions du groupe fortes de pas moins de  70 collaborateurs, sur près de 3000 m2, en deux niveaux, insonorisée, climatisée, et totalement câblée. Les desks sont neufs, spacieux, conçus avec goût aux couleurs de chaque quotidien : bleu pour Le Temps et Vert pour Assabah. D’après un connaisseur, c’est la plus grande plateforme de rédaction en Tunisie, voire dans la région.

Chaque journaliste a obtenu un ordinateur mobile et tous doivent, dans quelques jours, oublier le papier et passer au tout- numérique. Dar Assabah s’est, en effet, dotée d’une solution informatique "Easy News" dédiée à la presse, permettant à chacun de rédiger en ligne son article, de le mettre en page avec les photos et autres illustrations qui l’accompagnent et d’en assurer le suivi, avec les secrétaires de rédaction et les rédacteurs-en-chef. Zéro papier, 100% talent et inventivité, du bon journalisme à pratiquer.

Quant à la typographie, le choix des fontes de caractères a été effectué après de longues consultations auprès des meilleurs spécialistes du de la presse arabe. Recours a été en effet fait à des designers du Liban et d’autres pays du Golfe pour aboutir à une typographie élégante, moderne et lisible, exclusive à Dar Assabah qui ne manquera pas, pour la protéger, de la déposer en propriété industrielle (art, modèles et dessins) et intellectuelle.

Qu’en pense Daadaa ?

Cet effort éditorial et graphique s’accompagne par une restructuration de la diffusion, pour assurer une meilleure distribution et réduire les « bouillons » (invendus). L’essentiel  est d’élargir ainsi le lectorat et notamment les jeunes. Massoud Daadaa, celui qui assure la distribution de la plus grande partie des titres tunisiens, s’y implique à fond. Lundi matin, Leaders l’a surpris dans les bureaux de Dar Assabah, venu aux nouvelles.

En bon connaisseur des goûts des lecteurs, il découvre avec émerveillement les nouvelles maquettes, assurant de bonnes retombées. « Ils vont adorer, dit-il, mais soignez bien les couleurs et collez plus à la TV ! » Lorsqu’on demande aux porteurs du projet combien de nouveaux lecteurs compte-t-il attirer avec ces transformation, d’une seule voix ils répondent : « 100 mille ! » Evidemment, l’ambition est d’y arriver avec notamment une vocation maghrébine.

Une presse de qualité est-elle viable ?

Mais ce n’est pas l’unique avenir que se dessine Dar Assabah. Outre la presse imprimée, les projets en chantier portent sur l’interactivité. D’ores et déjà, chaque journal mettra en ligne dès ce mardi 5, une nouvelle génération de site web, avec des équipes dédiées et des contenus spécifiques. D’autres médias électroniques seront également activés.

Tant d’investissements consentis sont-ils rentables au moment où, comme partout dans le monde, la presse écrite souffre de multiples pénuries (annonceurs, lecteurs, journalistes…). Le nouvel acquéreur de Dar Assabah montre qu’il y croit fermement et n’hésite pas à mettre toute son énergie, mais aussi les budgets indispensables. Ce faisant, il contribue sans nul doute à montrer la voie aux autres médias pour un meilleur paysage médiatique, plus riche, plus diversifié, et plus attractif. Une presse de qualité est possible en Tunisie. Il suffit de s’en donner, l'ambition, les talents et les moyens.
 

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3 Commentaires
Les Commentaires
BEN HEDDIA ABDELLATIF - 05-01-2010 06:43

Mes sincères félicitations . Bon courage et bonne chance. La place a besoin d ' hommes courageux et intelligent pour propulser notre média aux premiers rangs . la responsabilité incombe désormais au secteur privé ,Dar essabah en donne l 'exemple .bonne persévérance

toumi - 05-01-2010 08:33

le rajeunissement de dar essabeh a donné ses fruits bravo à la direction générale et à tous tes collaborateurs.

AS - 05-01-2010 17:58

Quand monteront en puissance les nouveaux sites web? Nous nous attendons à beaucoup mieux.

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