News - 20.10.2014

Moncef Marzouki a-t-il raté le premier round de la présidentielle?

Familier des plateaux de télévision, Moncef Marzouki a pourtant raté sa première sortie en tant que candidat à la présidentielle lors de son énième passage sur Ettounissia, dimanche 19 octobre,  bien que l'animateur se soit contenté de questions convenues auxquelles le président provisoire n'avait  aucun mal à répondre.

En l'absence de contradicteur, Marzouki s'est comporté en chef de clan, prisonnier de ses certitudes, développant une logomachie révolutionnaire qui est passée de mode, distribuant des satisfecits par ci, des blâmes par là. Comme prévu, il s'en est pris aux journalistes les qualifiant de tous les noms. Quant aux questions embarrassantes, elles ont été simplement évacuées. On ne saura donc rien du fameux complot de l'été 2013, des dessous de l'affaire Mahmoudi, ou des raisons du limogeage de Mustapha Kamel Nabli. Le locataire du palais de Carthage s'abritant à chaque fois derrière le secret défense. L'ami de 40 ans, Youssef Seddik a bien essayé de le titiller sur certains points, il a eu droit en guise de réponse à... des éclats de rire hystériques;

Le président provisoire a sans doute satisfait les milliers de sympathisants et d'adhérents «du parti qui lui est le plus proche», pour reprendre sa formule, mais il a déçu des millions de Tunisiens qui s'attendaient à un discours rassembleur et non à des propos diviseurs et à  un président qui sache se mettre au dessus des contigences partisanes. C'était peut-être trop demander à M. Marzouki.

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9 Commentaires
Les Commentaires
Zied - 21-10-2014 04:22

RATER!!!!! ouvrez l autre oeil et vous verrez mieux ce qui se dit loin de votre entourage. personnellement je n ai jamais cru qu il y a autant de gens de valeurs et de principe en Tunisie.

AYARI Mokhtar - 21-10-2014 09:19

Pourquoi tant d'acharnement contre le Président de notre république? Mais pourquoi vous ne parlez jamais des qualités du président de votre pays? Je suis un Tunisien qui n'a jamais adhéré à un parti politique; je n'ai pas encore décidé pour qui je vais voter, mais je trouve que MARZOUKI était convainquant lors de son dernier passage à Ettounsia:)

sallemghrairi - 21-10-2014 10:25

avec tous ces principes et valeurs,pourquoi n'avoir pas dénoncé le salaire exorbitant du président( presque 100 fois le smig), d'autant plus que ses prérogatives ont été réduites d’après ses propres dires

abdel - 21-10-2014 11:19

Quant à moi ce n'est de cette émission qu'il a raté le premier round de la présidentille, c'est beaucoup plus avant. Il n'y a que les c... parfaits qui se font piégés deux fois de la même manière.

naanaa - 21-10-2014 12:27

je me demande comment la ligue des droits de l'homme qui a connu des célébrités tel que Mrs Saadedine ZMERLI ou Mohamed CHARFI ait enfanté marzouki.

jamila Largueche - 21-10-2014 12:51

Grace a BCE qui s est porte candidat a la presidence a 88 ans, Marzouki sera elu probablement.L Histoire se repete par aveuglement

Mokhtar - 21-10-2014 14:29

Alors que tous les "politiciens" dissimulent leurs vraies ambitions et ne disent jamais la vérité et promettent des choses non réalisables afin de séduire les électeurs, Marzouki est clair ! il passe ou il casse ; il a une couleur, il a une vision ; en un mot il est entier... avec ses défauts et ses qualités...c'est un intellectuel qui essaie de remplir une mission a laquelle il n'était pas initié...il semble apprendre de ses erreurs. Sa plus grande qualité est qu'il n'a pas trahi la révolution.

sassi - 21-10-2014 14:45

Moncef Marzouki pendant trois ans n'a pas réussi à convaincre une grande partie des tunisiens , le 19 octobre 2014 il n'a fait que creuser le fossé encore plus ... Finalement c'est le président de son parti et de ses partisans ...

ourwa - 21-10-2014 15:36

L'ancien "exilé politique" Marzouki a été formé à la bonne école, française...où "le secret défense"/"secret d'Etat" sert de repoussoir et d'excuse afin d'évacuer des questions fort embarrassantes; ainsi des questions portant sur l'affaire Mahmoudi, celles de Nabli, du général Ammar...beaux exemples d'une certaine malhonnêteté, d'un manque de franchise flagrant. Prétendre que l'essentiel, dans une campagne électorale, ce sont les principes et non les programmes, relève de la basse propagande et de la manipulation, de la mystification...comme si les programmes électoraux, quels que soient les partis politiques qui les présentent, ne découlent pas des principes et des valeurs que ces mêmes partis prônent. De même, affirmer à plusieurs reprises, que les notions d'"indépendance" et de "souveraineté" sont beaucoup plus importantes que la démocratie et que vaut mieux vivre indépendant sans démocratie qu'en démocratie en ayant perdu son indépendance...relève d'un certain populisme et d'une confusion mentale étonnante. D'après cette curieuse théorie, la porte est grande ouverte à tous les totalitarismes, à toutes les dérives liberticides, sous couvert de "défense de l'indépendance". Monsieur l'ex champion de défense des droits de l'Homme semble avoir oublié totalement qu 'indépendance et souveraineté sont parties prenantes de la large notion de démocratie et que sans celle-ci, il ne peut y avoir de véritable indépendance. Les pratiques du pouvoir de marzouki, trois ans durant, nous ont bien prouvé, ainsi, que le respect de la souveraineté nationale lui est totalement inconnu, d'où son assentiment, toute honte bue, à la livraison de Mahmoudi aux assassins de Libye, d'où son inféodation au grand jour aux médias et au pouvoir qataris...Quant à la démocratie, sa compréhension et son exercice, elle semble être le dernier souci de Marzouki; c'est ainsi qu'il a menacé de pendaison des opposants politiques dont le seul crime est d'avoir dénoncé des dérives abjectes...C'est ainsi qu'il ne cesse de dénigrer, d'insulter même les médias, journaux, tv, radios, pour le seul crime d'émettre des opinions critiques qui le dérangent. Souhaite-t-il retourner à l'ère ben ali, où la presse était sous la botte du dictateur, une presse laudatrice, béni oui-oui à merveille? Oublie-t-il que le seul acquis des révoltes de 2010-2011 demeure la liberté de parole et celle de la presse...alors que le reste, tout le reste, régresse? Mais ce que Marzouki n'oublie pas et qu'il rappelle à chacune de ses déclarations, c'est que son accession à la présidence de la république n'est pas dûe, ni à sa marginalisation par ben ali, ni à son passé trouble de "défenseur des droits de l'homme", mais à la seule volonté manipulatrice d'ennahdha, lequel parti a bien compris, dès les années 90 et 2000, années d'"exil", que Marzouki était le parfait pion affublé d'oripeaux "laïcs", "démocrates"...que le parti islamiste pouvait utiliser comme façade pour conquérir l'opinion publique. Pari gagné...et l'association semble encore tenir. Les propos admiratifs, laudateurs, d'amour, tenus par Marzouki pour Gannouchi et ennahdha donnent le ton de la campagne présidentielle...avant terme. A l'instar d'une p...avec laquelle on couche, qu'on n'aime pas mais qu'on défend, ennahdha semble être également courtisée par d'autres: Chebbi, Jâafar, BCE... La p...respectueuse aurait-elle, en définitive le dernier mot? En tout cas, Marzouki, s'y emploie, de toutes ses forces.Après avoir renié son propre parti, qui se disloque inexorablement, sa seule chance de conserver Carthage est l'adoubement d'ennahdha...Mais le parti islamiste, à l'instar d'un chat cruel, se plait à jouer avec ses proies, qui le courtisent... Marzouki est l'une de ces souris...l'une des portes présidentielles donnant sur l'enfer...

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