Mongi Hamdi, objectif : une forte relance de la diplomatie tunisienne

Son style commence à s’imposer. Discrètement, Mongi Hamdi, ministre des Affaires étrangères, alterne subtilement entre déplacements à l’étranger et travail en profondeur sur les grands dossiers de la diplomatie tunisienne. En affirmant des positions très nettes, tout en sachant qu’il marche sur un fil de rasoir.

Dialogue interlibyen? Oui, mais en tant que pays d’accueil, facilitateur et sous la bannière de l’ONU. Diplomates tunisiens pris en otage en Libye? Des «contacts avec toutes les parties prenantes, sans négociations directes avec les ravisseurs». Mouvement diplomatique ? En concertation avec les représentants syndicaux et surtout sur la base de l’équité et de la performance.

Pour cet ancien haut fonctionnaire de l’ONU (20 ans entre New York et Genève), diplômé de Harvard, les diplomates et la diplomatie tunisienne, qui avaient accompli dès l’aube de l’indépendance de remarquables prouesses, sont capables aujourd’hui de servir de fer de lance de la nouvelle Tunisie à l’étranger. Il suffit de leur en donner les moyens et de les laisser travailler en tout professionnalisme, dans le cadre d’une large vision partagée.