Opinions - 27.02.2014

Le retour des jihadistes tunisiens de Syrie: un danger potentiel

Un vrai danger que le gouvernement actuel doit prendre urgemment en compte pour en prévenir les effets néfastes et très prévisibles est celui de tous les jeunes tunisiens,qui sont nos propres enfants, qui ont été trompés et qui sont partis de chez nous, pour aller combattre en Syrie. Ils sont allés combattre dans un pays où la donne politique est à la fois l’une des plus floues et des plus complexes et où sont mêlées des forces gigantesques comme l’Amérique et la Russie.

Les combats qui se déroulent en Syrie sont de sorte que les enjeux sont de dimensions stratégiques dépassant de très loin les fantasmes de certains qui regardent des illusions et y puisent leur savoir et le sens faussé de leur destinée.On parle de plus de 5000 tunisiens partis en Syrie dont 2 à 3000, selon des données reprises par diverses organisations,  sont morts, ou prisonniers quelque part en Syrie entre les mains du pouvoir actuel.

Ce problème doit être traité par les autorités tunisiennes avec un sérieux absolu. En France, par exemple, l’année passée le parquet antiterroriste a ouvert plusieursprocédures visant des présumés djihadistes engagés dans le conflit syrien. Il s'agissait essentiellement de donner un cadre légal aux opérations de surveillance de l'entourage de combattants. En effet, en la matière, le principe de précaution doit s’appliquer.

Il est à conseiller au gouvernement de notre pays de charger une commission spéciale et au plus vite pour s’occuper de cette affaire, avec évidemment le ministère de l’intérieur, pour cerner le problème, dresser des listes  des revenants, les interroger et les faire surveiller de manière efficace. Tous ces revenants, en effet, peuvent représenter des menaces réelles pour la paix en Tunisie. Ils sont dangereux et peuvent sous certaines influences perturber l’ambiance politique que nous espérons être sage et calme pour sortir notre pays de la crise et lui ouvrir définitivement la seule voie possible : celle de la liberté, de la démocratie, de la sécurité, et de la paix.

Mohamed Ali Mahjoub
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sousse
 

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