News - 09.09.2013

Les avocats réclament la démission du gouvernement et le recadrage de la Constituante

Les avocats reviennent en force au cœur du débat politique réclamant « une adhésion claire et active de toutes les parties, opposition et Troïka, à l’initiative du quartet parrain du dialogue national ». Le signal fort exigé est la démission du gouvernement Laarayedh, la formation d’un gouvernement de non-partisans et la délimitation de la durée et du mandat de la Constituante. C’est cette ferme position qui a été adoptée par le Conseil national de l’Ordre des Avocats, réuni la fin de la semaine dernière à Tunis. Mettant en garde contre les conséquences de ce blocage politique qui menace les fondements de l’Etat, la sécurité et la paix

Discret, se tenant loin des médias, tout au long des rencontres de médiation organisées par le quartet UGTT, UTICA, LTDH et l’Ordre des Avocats, le bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh a attendu le dernier round, marquant un blocage total, pour en référer aux instances de l’Ordre. Catégorique, le conseil national a réitéré ses positions avant de décider à son tour d’en rendre compte à une assemblée générale. Ayant joué un rôle central dans la chute de la dictature, les avocats se remobilisent pour faire entendre leur voix et peser de tout leur poids dans cette phase très sensible de la transition démocratique.

Sous la conduite du bâtonnier Mahfoudh qui multiplie les contacts avec les différents acteurs, il va falloir s’attendre à une pression plus forte qui sera exercée sur la troïka pour le départ du gouvernement actuel et le recadrage de l’Assemblée nationale constituante. De même, l’opposition sera invitée à faire des concessions pour réaliser le compromis recherché.