Suite à son congédiement de Shems Fm, Sofiène Ben Ferhat observe une grève de la faim
Le journaliste Sofiane Ben Ferhat observe depuis mercredi après-midi une grève de la faim au siège de Shems Fm après que le directeur de la station, Fathi Bhouri lui ait signifié la fin de son contrat de chroniqueur. Ce matin, au cours de l'émission «la matinale», le journaliste avait été menacé par le dirigeant nahdhaoui, Hamza Hamza, membre du conseil de la choura dont la rumeur de sa nomination récente au sein de l'OACA avait fait polémique. Les menaces de Hamza Hamza ont suscité de vives indiginations parmi les journalistes mais aussi les auditeurs qui y ont vu une nouvelle escalade dans les propos violents proférés contre les journalistes.
Lundi, le journaliste avait démissionné de Nessma, suite à un désaccord sur la ligne éditoriale de la chaîne. Ces derniers temps, Il avait l'objet de menaces de mort, ce qui a amené le ministère de l'intérieur à le faire bénéficier d'une protection policière. Cette affaire intervient au lendemain de la grève des journalistes de la radio nationale, suite aux nominations opérées par le président de l'institution et que le syndicat conteste vivement.
"Une altercation violente, lundi matin, avec le Directeur Général de Shems Fm"
« Cette décision n’a aucun rapport avec cet échange entre les deux protagonistes lors de l’émission de la matinale du mercredi 4 septembre 2013 », affirme la direction générale de Shems Fm dans un communiqué mis en ligne sur le site webde la station radiophonique. Elle remonte, selon ce communiqué « à la matinée du lundi 02 septembre où une réunion s’est tenue dans le bureau du DG, Fathi Bhouri avec toute l’équipe de la Matinale de la rentrée, prévue pour le 16 septembre 13 et au cours de laquelle le journaliste Soufiène Ben Farhat et Chroniqueur de la matinale a eu une altercation violente avec le Directeur Général et a été insolent envers sa personne, allant même jusqu’à l’insulter. Le DG a tout de suite informé le comité de direction de sa décision de mettre fin à la collaboration avec le journaliste Soufiène Ben Farhat au cours d’une réunion d’urgence ».
Sur ses nerfs depuis la confirmation de sa présence sur la liste des journalistes et personnalités ciblés par les terroristes, et sa mise sous protection policière, Soufiane Ben Farhat se trouve sous forte tension. Essayant tant bien que mal à contenir son énervement, il n’a pu se mettre à l’abri d’un excès de colère, expliquent ses proches, espérant qu’un geste d’apaisement puisse intervenir rapidement.