News - 01.09.2013

Houcine Abbassi : Des concessions douloureuses sont à faire des deux camps

Aucun compromis n’a pour le moment été trouvé entre la Troïka et l’opposition malgré les interminables rounds de négociations indirectes menées par l’UGTT et ses partenaires. Aux contre-propositions d’Ennahdha sont venues s’ajouter celles de ses deux autres partenaires au pouvoir, le CPR et Ettakatol. Point d’achoppement principal : la démission du gouvernement Laarayedh comme préalable au dialogue, comme exigé par l’opposition ou le démarrage du dialogue avec la possibilité, voire l’engagement, de cette démission fin septembre. En fait, il y a tout un panier d’autres points à régler, mais un raidissement des positions semble se dessiner.

« Chacun doit faire des concessions et je sais combien elles peuvent être douloureuses, mais nécessaires pour débloquer la situation » insiste Houcine Abbassi, le secrétaire général de l’UGTT et chef de file des quatre parrains de ce dialogue national. Avec beaucoup de patience, d’écoute et de doigté, il s’est employée tout au long des dernières semaines, avec Ouide Bouchammaoui (UTICA), Abdessettar Ben Moussa (LTDH) et Fadhel Mahfoudh (Ordre des Avocats) à inciter chacun des groupes reçus à faire les pas nécessaires en vue de parvenir au compromis que toute la Tunisie attend avec impatience. Quatre semaines n’ont pas encore suffit pour y aboutir alors que le pays s’enlise dans la crise et que l’économie poursuit sa descente aux enfers.

Le plan Ben Achour en main courante?

Selon Khalil Zaouia, dirigeant d’Ettakatol, la Troïka précisera davantage ses positions lors d’une réunion à tenir d’ici lundi, alors que Houcine Abbassi réunira à nouveau les partis d’oppositions. Un ultime round de négociation est prévu début de cette semaine… à la grande impatience des Tunisiens.
 
Pour faciliter la tâche des différentes parties en présence, le Pr Yadh Ben Achour a été sollicité pour esquisser une feuille de route des différentes étapes conduisant aux élections, contractualisant les engagements à prendre, et organisant le nouveau cadre provisoire des pouvoirs publics. Le point de départ, prévu par l’éminent constitutionnaliste devait être l’annonce, dimanche 1er septembre 2013 de la démission de gouvernement, pour déclencher l’ensemble du processus, ce qui n’a pas été fait. Mais quelque soit la date de démarrage, la proposition de Ben Achour qui a l’avantage d’être claire et exhaustive, peut être facilement paramétrable en terme de dates.
 
 
 
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6 Commentaires
Les Commentaires
Karim - 01-09-2013 20:55

La demission de ce gouvernement qui ne represente plus personne est le prealable qui pourrait debloquer la situation. Mais le pouvoir aurait il le sens de l'interet de t'etat pour prendre cette decision decisive ? Helas tout demontre le contraire ...

MOHAMED HAFAYEDH - 02-09-2013 07:59

LES NÉGOCIATIONS ONT ÉCHOUÉS AVANT MÊME DE COMMENCER, C'EST LE NAUFRAGE DE L'UGTT QUI S'EST EMBARQUÉE DANS UN BATEAU AVEC LA COQUE FISSURÉE ET LES MAINS DU CAPITAINE LIÉES, EN ACCEPTANT DE METTRE LE PRINCIPE DE LA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT SUJET A TRACTATIONS ET SE POSITIONNER DANS LE RÔLE D'ARBITRE ALORS QUE L'UGTT EST PARTIE PRINCIPALE ET DÉTERMINANTE. TANT QUE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'UGTT N'A PAS OU NE VEUT PAS COMPRENDRE QUE GHANNOUCHI DEPUIS 1978 C'EST LA TÊTE DE L'UGTT, L'EXISTENCE MÊME DE L'ORGANISATION SYNDICALE QU'IL CHERCHE A ÉLIMINER DU PAYSAGE SOCIAL ET POLITIQUE DE LA TUNISIE AVANT MÊME L'OPPOSITION POLITIQUE Y COMPRIS CERTAINS DE CEUX QU'IL NÉGOCIE EN LEUR NOM, L'UGTT EST MENACÉE DE DISPARITION.

mhamed Hassine Fantar - 02-09-2013 08:28

Les mots ont leur importance: de partenaies, les auteurs du projet initial deviennent de simples parrains. Est-ce une nouvelle attitude adoptée par les quatre auteurs? Les propositions refutées par la Troïka ne sont-elles pas celles de l'UGTT et d ses trois autres partenaires? Il y a du vague dans les discours. Cela étant, toute prise de position de l'extérieur s'avère difficile. Il paraît toutefois certains qu'au sein d'Attekattol,c'est la panique de certains de ses membres qui risquent aux termes des négociations de se trouver largués de la tribune politique.Mais On déséspère alors qu'on espère toujours.

AMBO - 02-09-2013 11:05

J 'ai tendance à dire : causez , causez mes petits . C 'est une situation très difficile car qui dit compromis dit abandon de pouvoir . Or chacun des deux groupes de partis ( coalition et opposition ) se croit actuellement en position de force et je ne sais pas si on est en mesure d 'accepter un compromis dans ces cas . Bravo à ABBASSI pour tous ses efforts et je lui souhaite de réussir : c'est l'heure où ça passe ou ça casse .

samaref - 02-09-2013 14:13

la troika à fait bcp de concessions et ottend encore les concessions soit disant douleuleuses de cette opposition destructrice la pauvre tunisie

Ben Abdelaziz - 04-09-2013 13:04

Ca ne marchera pas et ça ne marchera jamais, tant que l'UGTT est à la fois juge et partie! Il faut un intermédiaire neutre et des gens sans arrières-pensées politiques pour sortir de la crise...!!

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