News - 15.08.2013

«Il ne faut pas écarter l'opposition» met en garde le ministre Allemand des Affaires étrangères

En visite à Tunis  depuis mercredi, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a mis en garde contre toute intention « d’écarter l’opposition », estimant impératif que "le consensus nécessaire doit être le plus large possible". "L'opposition ne doit cependant pas émettre des demandes impossibles à réaliser et qui peuvent bloquer tout le processus », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie allemande a également souligné l’importance de signaux forts à donner quant à la transparence des prochaines élections. "Des assurances d’engagement fermes à cet effet sont très attendues", a-t-il affirmé.

S’il a multiplié les entretiens avec les dirigeants et les leaders des principaux partis et organisations nationales  deux jours durant lors de sa visite à Tunis depuis mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle a réitéré à ses interlocuteurs le même message : soutien de l’Allemagne à la transition démocratique de la Tunisie, surtout en cette phase cruciale. En fait, un appel au consensus et surtout une alerte contre les risques qui menacent la Tunisie. N’était-il pas lui-même, au Caire le 31 juillet dernier, témoin de l’enlisement de la situation et pressentant l’imminence de l’ultime confrontation sanglante.

S’adressant jeudi matin au président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar, il a commencé par lui dire : " Je vous connais et vous estime. Vous avez la sagesse, l’expérience et la sérénité, ô combien nécessaires aujourd’hui". Avant de lui rappeler le rôle déterminant qu’il est appelé à accomplir : "Vous êtes le lien essentiel dans le processus de rapprochement des positions". Une lourde responsabilité à assumer de laquelle Mustapha Ben Jaafar ne doit pas se dérober.
 

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6 Commentaires
Les Commentaires
mhamed Hassine Fantar - 15-08-2013 20:48

A l'époque où l'Italie se battait pour son unité, les vrais militants italiens du calibre de Garibaldi forgèrent la formule devenue mémorable que voici; L'Italia fara da se. C'était pour dire qu'elle doit compter sur elle-même sans pour autant omettre de tisser des liens d'amitié et de coopération solidaire avec l'autre.

Citoyenne tunisienne - 15-08-2013 22:40

Le message du ministre allemand est clair : à nous Tous tunisiens de juger si oui ou non sommes prêts à une démocratie dans notre pays !

Dr N. Dridi - 16-08-2013 11:25

Cette mise en garde est en fait une critique saine. Le gouvernement actuel (une coquille vide et largement caduque), ne peut que compter avec l'opposition (une opposition unie et responsable) pour épargner au pays une plongée dans les ténèbres.

Abdelwaheb - 16-08-2013 14:17

Tous le monde est d'accord pour eviter le drame egyptien mais ne font rien pour l'ecarter

Dr. Néjib BOURAOUI (Politologue) - 16-08-2013 19:49

L'Allemagne est un pays ami à la Tunisie et une grande NATION DEMOCRATIQUE! Contrairement aux Français, les Allemands ont un passé intact et paisible avec le peuple tunisien victime du colonialisme français et du soutien aveugle des autorités politiques françaises à la dictature de Bourguiba et au fascisme sanguinaire et mafieux… de Ben Ali et complices! Les Allemands veulent du bien pour la Tunisie et ils ne lâcheront pas de sitôt leur amitié séculaire et leur engagement généreux envers notre pays. Attention : déplaire aux Allemands serait déplaire aussi à la locomotive économique et politique de l’Union Européenne, le principal partenaire économique mondial de la Tunisie ! Ennahdha doit comprendre aussi que les Allemands voudraient lui donner une dernière chance lui permettant de trouver une issue honorable et consensuelle aux problèmes latents dans lesquels se débat la Tunisie postrévolutionnaire. Dans ce cadre, la création d'un gouvernement de compétences nationales jouissant de la confiance de la TROIKA et de l'opposition serait le seule moyen de sortir de la crise actuelle, de parachever rapidement la période de transition et de passer aux prochaines élections nationales qui doivent être impérativement surveillées et contrôlées par des organisations internationales spécialisées afin d’exclure toute tentative de falsification des élections, sachant qu’un grand dirigeant de l’opposition actuelle s’est avéré – au vu de son propre mea culpa (!) - un grand professionnel de la falsification… !

Chaieb - 18-08-2013 14:12

N'attendons rien des allemands qui possèdent une population immigré importante venant de Turquie. L'Allemagne subit des pressions d'Ankara pour ménager les islamistes.

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