News - 23.07.2013

Pourquoi Marzouki n'accordera pas sa grâce ce 25 juillet

La mauvaise nouvelle provoque une grosse déception pour nombre de détenus et leurs familles impatients d’attendre une grâce présidentielle comme d’accoutumée en cette veille de l’anniversaire de la République, le 25 juillet : le président Marzouki a en effet de l’accorder à cette occasion.  La bonne pour eux, qui suscitera beaucoup de joie, c’est qu’elle est décalée à la veille de l’Aïd. Ce qui sera octroyé le 25 juillet, ce sont les mises en liberté conditionnelle, décision qui relèvent du ministre de la Justice et non du président de la République, précise à Leaders une source informée à Carthage.

Marzouki a voulu ainsi marquer la séparation entre la grâce qui relève de ses attributions et la liberté conditionnelle, du ressort du Ministre. L’objectif n’échappe à personne : éviter que l’opinion publique ne perçoive Marzouki en ouvrant les portes des prisons aux bandits et de le déverser dans le pays où ils reprendront leurs méfaits. L’addition du nombre des bénéficiaires, pouvant atteindre plusieurs centaines, voire des milliers, et l’amalgame, pour la grâce entre remise de peine et libération, pose problème aux communicants du président provisoire, soucieux de préserver son image.

Ce souci a été poussé jusqu’à remettre en question l’exercice du droit de grâce, ou du moins on gel durant cette phase. Carthage a alors lancé une consultation auprès de représentants d’associations spécialisées qui ont recommandé le maintien de cette prérogatives mais de l’entourer de certaines conditions plus précises. C’est ainsi que dans le cadre de la révision des critères considérés, d’une part, une plus grande fermeté sera exercée contre les cas de forte récidive et les trafiquants de drogues et, de l’autre, plus de flexibilité pour ces qui des femmes.

Le rythme des libérations sera mieux réparti sur l’année pour éviter la sortie massive en même temps de détenus bénéficiant de la grâce et ceux de la liberté conditionnelle. La régulation des débits obéira désormais au rythme suivant : trois grandes occasions pour la grâce présidentielle, à savoir le 14 janvier, le 20 mars et le 25 juillets. Quant à la remise des peines, elle sera accordée chaque trimestre.
 

Tags : moncef marzouki  
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1 Commentaire
Les Commentaires
sihem - 24-07-2013 16:51

pourquoi le détenir pour le gracier plus tard, meme ces remises de la peine sont absurdes. c"est du laxisme et du populirisme sur le compte des citoyens honnetes

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