Blanchiment d'argent, fraude fiscale et fraude à la Sécurité sociale
Criminalité en col blanc, le blanchiment d’argent et la fraude à la fiscalité et à la Sécurité sociale persistent, essayant de profiter de la situation en Tunisie après le déclenchement de la révolution. Après une très courte relâche, les dispositifs de contrôle se sont rapidement redéployés.
Pas moins de 902 déclarations de soupçon de blanchiment d’argent ont été reçues depuis 2011 par la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), l’instance spécialisée qui siège à la Banque centrale de Tunisie, et ont abouti à la transmission au parquet de 124 dossiers.
Près d’un milliard de dinars a failli échapper aux recettes fiscales de l’Etat rien qu’en 2012, n’était-ce la diligence de la Direction générale des impôts qui, malgré l’incendie de 60 de ses bureaux à travers le pays, a retrouvé son rythme de vérifications et contrôles fiscaux approfondis.
Quant à la CNSS, elle renforce sa lutte contre la sous-affiliation des employeurs et la sous-déclaration des salariés et des salaires : 15,6% des salariés et 23,8% des salariés restent cependant sous-déclarés.
En ces temps de grandes difficultés financières accusées tant par le budget de l’Etat que par les caisses sociales, chaque dinar compte. La traque du blanchiment d’argent, de la fraude fiscale et de la sous-déclaration à la CNSS s’impose en impératif majeur. Comment s’organise-t-elle ? Quels sont ses résultats ? Et comment sera-t-elle renforcée ? Enquête exclusive au cœur du dispositif : un dossier spécial qu’ouvre Leaders.