«Ils n'oseront pas» ?!
Mis en cause mardi par des élus d’Ennahdha et du CPR, le président de l’ANC s’est défendu d’avoir cherché à empêcher le projet de loi sur l’immunisation de la révolution de passer en séance plénière. Les dirigeants de plusieurs partis tiennent à donner la primeur au projet de loi sur la justice transitionnelle a affirmé Mustapha Ben Jaafar. Le ministre en charge de ce dossier a d’ailleurs confirmé les propos du président de l’ANC en reconnaissant une nouvelle fois qu’il ne partageait pas les vues d’une partie de la base de son mouvement sur cette question. « Je persiste à croire que la question de la justice transitionnelle est prioritaire ». Le président d’Ennahdha avait émis le même avis il y a quelques mois dans une interview au journal la Presse. Quant au chef du gouvernement, il a affirmé mercredi sur Jawharafm que le projet de loi relatif à l’immunisation faisait l’objet de concertations entre les partis et que le gouvernement n’avait pas encore arrêté sa position sur ce dossier. En fait la cacophonie à laquelle on assiste aujourd'hui est significative de l'embarras des responsables nahdhaouis.
Tout ce passe comme si ces derniers, après avoir soufflé sur la braise se sont aperçus des difficultés que l'entrée en application de ce projet de loi pouvait poser, sans compter ses retombées négatives sur le plan international. On repense au mot du président de Nidaa Tounès qui est le premier visé par ce texte : « Ils n’oseront pas ».
Mustapha
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