News - 30.01.2013

Cheikh Houcine Labidi, encore et toujours

Cheikh Houcine Labidi se soumettra-t-il enfin à une décision de justice ? Une chambre civile de la Cour d’Appel de Tunis l’a condamné aux dépens dans l’affaire du changement par la force des serrures de la mosquée Ezzeitouna et donc de la mise sous son contrôle personnel de la vénérable institution, vieille de 13 siècles, dont il avait fait, après la révolution son « domaine réservé ».

La cour d’appel de Tunis a aussi dénié au théologien toute qualité pour officier comme Imam de la mosquée dont la désignation revient de droit au ministère des Affaires religieuses. On sait, cependant, que ce pouvoir exercé de manière très aléatoire depuis la révolution.

En première instance, il avait gagné le procès que lui avait intenté le ministère des Affaires religieuses pour usurpation de qualité, dans cette même affaire à rebondissements

L’impétueux octogénaire a défrayé la chronique pour la nième fois, ces dernières semaines, en occupant par la force et avec l’aide d’un groupe d’hommes de main, une autre vieille institution, la Méderssa Khaldounya, mise depuis des décennies par la Ville de Tunis à la disposition d’associations à vocation culturelle. Au prétexte que ces locaux avaient appartenu, dans le passé, à la mosquée Ezzeitouna… Un jugement en référé lui enjoignant de restituer le bâtiment à ses anciens occupants légitimes et de le remettre dans l’état où il était, attend encore d’être exécuté…

Houcine Labidi s’était surtout signalé, en juin dernier par son appel légitimant l’effusion de sans des artistes plasticiens d’Al-Abdellya pour une très improbable atteinte au sacré. Dans l’impunité la plus totale, puisque la plainte déposée contre lui par le syndicat des artistes pour incitation au meurtre est restée à ce jour lettre morte…

 

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