Nouveau couac à la Constituante: des députés d'Ennahdha se rebiffent
Le président CPR de la commission des pouvoirs exécutif et législatif et des relations entre eux, Amor Chetioui, a accusé les représentants du mouvement Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante de gêner intentionnellement le fonctionnement de la commission "en s’obstinant à violer le règlement intérieur et à verser dans les interprétations selon leurs intérêts du moment ».
La réunion de vendredi de la commission avait été marquée par des divergences aigües entre les députés d’Ennahdha et les autres. Les premiers avaient d’ailleurs fini par claquer la porte de la commission.
Le différend a été provoqué par une suggestion faite par la commission générale de coordination et de rédaction au sujet d’un article du projet de la Constitution relatif aux prérogatives sécuritaires et militaires du Président de la République, lequel article avait été voté et son sort scellé par la commission compétente. Les députés d’Ennahdha membres de la commission ont exigé de soumettre de nouveau au vote le même article sur la base de la proposition de la commission générale de coordination et de rédaction. Demande rejetée en bloc par les autres membres de la commission, attachés, à eux, à ce que le président de la République soit le chef des forces armées et des forces de sécurité.
Le président de la commission des pouvoirs exécutif et législatif a aussitôt convoqué une conférence de presse pour accuser publiquement la commission générale de coordination d’avoir outrepassé ses compétences et de s’attribuer une fonction de recours contre des décisions déjà votées. Il a également réclamé « une enquête administrative immédiate » pour établir les responsabilités dans ce nouveau couac.