Graves violences à Ben Guerdane
De graves incidents se sont produits dans la nuit du jeudi à vendredi à Ben Guerdane, principale ville (80.000 habitants) proche de la frontière tuniso-libyenne, au quatrième jour de la contestation sociale provoquée par la fermeture du terminal terrestre de Ras Jedir. Malgré la réouverture du terminal, décidée d’un commun accord par le chef du gouvernement Hamadi Jebali et son homologue libyen Ali Zeydène.
Un grand nombre de manifestants, des jeunes pour la plupart, ont attaqué en début de soirée le commissariat de police, en plein centre-ville, qu’ils ont totalement saccagé et ont réussi à libérer 17 des leurs qui étaient en garde à vue dans le cadre de la même vague contestataire. Ils se sont ensuite attaqué au poste de police de la ville et à celui des douanes qu’ils ont incendiés. Les forces de l’ordre ont tenté de s’interposer à coups de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc mais ont préféré se retirer de la ville et laissé l’armée se déployer pour reprendre en main la situation.
La situation était encore précaire, ce vendredi en début de matinée et la police est retournée dans la ville dont les commerces étaient restés fermés par crainte du renouvellement des violences.
Il y aurait eu de nombreux blessés, mais les informations à ce sujet sont plutôt contradictoires.