News - 07.01.2013

Controverse autour d'une dépêche d'agence

La dépêche de l’agence TAP de vendredi dernier, relative à la non-disponibilité de liquidités suffisantes à la Trésorerie générale pour payer les salaires de janvier des fonctionnaires de l’Etat n’a pas fini de faire des vagues. Les assurances et les explications données le soir même par le Secrétaire d’Etat aux finances, Slim Besbès, n’ont pas dissipé complètement les inquiétudes, et pas uniquement pour des questions de paiement de salaires. L’enjeu a trait, en effet, à la situation des finances publiques dans leur ensemble.

Le PDG de l’agence Tunis-Afrique-Presse est monté au créneau pour éclairer le comment et le pourquoi de l’information diffusée. S’exprimant lundi matin au micro de l’émission « Matinale » sur Shems FM, Taïeb Youssefi a réaffirmé avec force l’attachement de l’agence à une ligne éditoriale fondée sur l’impartialité et le respect des exigences du service public «loin des surenchères partisanes ou politiques». Il a aussi défendu ses journalistes qui, dit-il, ont agi en professionnels en procédant aux vérifications d’usage et sans jamais céder à la tentation du sensationnel. Il a déploré l'exploitation qui en a été faite par les journaux qui ont occulté la mise au point du secrétaire d'Etat.

En tout état de cause, le sentiment de panique provoqué par l’annonce potentiellement explosive faite par l’agence a certes perdu de son intensité du fait des explications données. Mais, de l’avis général, l’incertitude demeure, avec la persistance de certaines zones d’ombre. Certes, Slim Besbès voulu rassurant en invoquant « une situation normale » des finances publiques et en qualifiant d’injustifiées les inquiétudes exprimées. Dans l’esprit des gens, le problème est que le Secrétaire d’Etat n’a pas répondu aux questions qui, depuis vendredi, inquiètent l’opinion publique. D’abord, en s’en tenant à l’échéance de fin janvier. Il n’a pas dit un mot sur ce qui pourrait advenir au cours des mois suivants. Et ce n’est pas tout, puisque la nature des ressources invoquées pour expliquer le renflouement des caisses ne suffit pas à dissiper totalement les inquiétudes. Il a cité, pêle-mêle, des rentrées de recettes fiscales, mais aussi… le produit de la vente de biens confisqués, voire de la réaffectation de d’emprunts extérieurs, ce qui a laissé, à tort ou à raison, une impression de rafistolage…
 

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2 Commentaires
Les Commentaires
tounesnalbaya - 07-01-2013 18:27

Avec la mauvaise politique économique du gouvernement J'ai parlé il y a déjà un an d'une banque route imminente du pays, bientôt il n'y aura plus de sous pour payer les fonctionnaires en Tunisie, et le pays va être peut être obligé de mettre la Tunisie aux enchères public.

candide - 08-01-2013 07:36

Le peuple tunisien en a assez, assez et plus qu'assez de ce gouvernement d'incapables qui se nourrit d'autosatisfaction et de faux bilans, qu’ils soient électifs ou économiques. Evidement, il faut des boucs émissaires car rien n'est jamais de leur faute. Depuis leur coup d'état, ils n'ont eu de cesse que de détricoter tout ce qui existait. Ce n'est pas ce que le peuple attendait d’eux. Que tous ces dévots qui se prosternent devant leur idole Rached, se souviennent d'où ils viennent, car ils y retourneront bientôt lorsque les bourses seront vides et le pays affamé. Les islamistes devraient déjà penser à leur avenir en relançant la construction de prisons dans lesquelles ils iront croupir pour l'éternité, pour ne pas qu'ils se reproduisent, il en va du salut national. Ce qui est certain, c'est que l'histoire ne retiendra rien de leur exercice du pouvoir, ou si peu et surtout pas à leur avantage.

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