News - 26.12.2012

S'il n'est pas adopté, le budget de l'Etat sera validé par arrêté républicain

Pas de vide budgétaire à craindre au cas où le budget de l’Etat pour l’année 2013 ne serait pas adopté par l’Assemblée nationale constituante au 31 décembre 2012. Il sera alors officialisé par par arrêté républicain du président de la République a indiqué le porte-parole de Carthage, Adnan Manser. Revenant sur le projet de budget de la présidence, rejeté par l’ANC, il a souligné qu’il s’agit d’un budget réaliste, dont aucun dinar ne saurait être minoré. L’augmentation du montant des crédits demandés correspond, dans une proportion de 60 %, à une hausse des charges salariales qui ne concernent en aucune manière les indemnités du président de la République et des membres du cabinet.

Le Porte-parole a également indiqué que les effectifs de la Présidence comportent 2416 membres de la sécurité du Chef de l’Etat et des personnalités officielles et 515 fonctionnaires et agents des services communs. Sont également couvertes par le budget de la Présidence les charges des institutions placées sous sa tutelle comme l’Institut tunisien d’études stratégiques, le Conseil Constitutionnel, les services du Médiateur administratif ou l’Instance générale de contrôle administratif et financier.

M. Adnen Manser a également indiqué que les émoluments bruts du président de la République s’élèvent à 30.000 dinars, soit près de 20.000 dinars nets. Cependant, a-t-il assuré, le chef de l’Etat n’en prélève que 3.000 dinars pour ses frais personnels, consacrant le montant restant à des œuvres sociales.

Le porte-parole a refusé d’attribuer une signification politique, du moins de tirer des conclusions politiques du vote négatif de la Constituante relatif au budget de la Présidence, s’en tenant strictement au registre technique.
Sur un total de 79,3 millions de dinars du budget 2013 de la Présidence, 51,1 MD représente es charges salariales et 20 MD les dépenses de fonctionnement des services, contre un total de 98,7 MD en 2010, année au cours de laquelle les fonds spéciaux du Trésor avaient été incorporés dans le budget de la Présidence.

Au terme du même intervalle les charges inhérentes aux émoluments des membres du Cabinet présidentiel ont diminué de 400.000 dinars, avec un effectif de 43 membres en 2010 (dont un ministre d’Etat et 8 membres ayant rang de ministre) contre 18 membres en 2013 (dont 2 ayant rang de ministre).

Adnane Mansar n’a pas manqué de rappeler que l’augmentation des charges budgétisées concerne aussi les frais d’entretien des résidences qui n’ont pas encore été affectés au ministère des domaines de l’Etat, y compris les palais de Hammamet (Beit El-Kheir), d’Aïn Draham, de Mornag et de Korbous, frais qui s’élèvent à 2,5 MD dans le budget 2013, contre 9,3 MD dans le budget 2010.