Le Staff présidentiel de Moncef Marzouki
Entre le personnel civil, la sécurité et les agents affectés dans les établissements rattachés (Services du médiateur, INTES, etc.), la Présidence de la République emploie près de 3 200 personnes, dont 500 civils. Ce demi-millier d’agents s’occupent non seulement des tâches administratives et financières, mais aussi de l’entretien et de la maintenance, ainsi que de la restauration et des divers travaux jusqu’au jardinage.
Quant au cabinet présidentiel, il ne comprend en tout et pour tout, assistants administratifs compris, selon une source interrogée par Leaders,qu’une trentaine de personnes. Une étude de benchmarking analysant les dispositifs en place dans des structures similaires à l’étranger, ajoute cette source, a montré la modestie des effectifs de Carthage.
Le cabinet est organisé en équipe rapprochée, cercle restreint, cellules spécialisées, conseillers et consultants bénévoles. L’ensemble est coiffé par le directeur de cabinet, homme-clé dans le dispositif. Les grades ont été maintenus. On trouve en effet en haut de la hiérarchie les premiers conseillers (avec rang et avantages de ministre), puis les conseillers principaux (avec rang et avantages de secrétaire d’Etat), les conseillers, les attachés, etc.
L’équipe rapprochée, composée de trois personnes, comprend le directeur du cabinet présidentiel, Imad Daïmi, le conseiller politique, Aziz Krichen (tous deux ministres-conseillers) et le porte-parole, Adnen Mansar. Dans le cercle restreint se trouvent notamment Maha Ben Gadha, Sami Amara et Chaker Bouajila. Deux autres pivots sont en position avancée de par leurs fonctions, le directeur général de la Sécurité présidentielle, Sami Sik Salem, et le directeur général du Protocole, Mondher Ben Mami. Quant à l’intendance générale, elle est assurée par le directeur général des services communs, Brahim Nefaa. Le poste de secrétaire général de la Présidence est resté vacant.
Trois autres postes, très pointus, sont confiés à des spécialistes détachés de leurs ministères. Il s’agit du conseiller militaire (le colonel-major Brahim Ouechtati), du conseiller diplomatique (poste jadis occupé par Riadh Essid, récemment nommé ambassadeur à Ottawa et devant être confié incessamment à un ambassadeur qui vient de rentrer de mission à l’étranger) et du conseiller juridique (Ahmed Ouerfelli, magistrat). Pour renforcer les équipes sans obérer le budget, recours a été fait à des collaborateurs bénévoles, soit parmi les élus de l’Assemblée nationale constituante (ANC), soit parmi les compétences tunisiennes exerçant dans le pays ou à l’étranger. C’est ainsi qu’Ikbel Msaddaa et Mabrouka Mbarek, toutes deux élus de l’ANC, ont pris chacune en charge certains dossiers spécifiques, la première celui des martyrs et des blessés de la révolution, et la seconde, l’OpenGov.
Quant à Adel Selmi, chercheur de renommée au CNRS en France, il s’occupe, à raison d’une semaine par mois, et à ses propres frais de voyage et de séjour, du dossier de la sécurité alimentaire, du développement durable et de l’agriculture. Il doit d’ailleurs préparer une conférence internationale sur ces thèmes, prévue en février prochain. Mounir Bouabid, ancien capitaine de la Protection civile et enseignant universitaire, gère le dossier de la stratégie nationale de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles.
Lire aussi :