15,5 % des Tunisiens étaient sous le seuil de pauvreté en 2010, selon l'INS
Quelque 15,5 % des Tunisiens étaient sous le seuil de pauvreté en 2010 (pratiquement un Tunisien sur six) et 4,6 % sous le seuil de pauvreté extrême, révèle étude que vient de réaliser l’Institut national de la statistique avec le concours de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale. Les résultats et projections de cette étude seront présentés lundi lors d’un colloque prévu spécialement à cet effet. Les organisateurs se proposent d’en faire une plateforme pour harmoniser les concepts inhérents aux indicateurs sociaux de la population pauvre en Tunisie.
Intitulée «Enquête sur le budget, la consommation et le niveau de vie des ménages en 2010, l’étude en question s’est fixé pour objectifs de donner une estimation des niveaux de dépenses des ménages, d’évaluer la répartition des dépenses, d’établir les structure des dépenses, de mesurer la pauvreté et de dégager les caractéristiques de la population pauvre. Les auteurs de l’enquête sont partis du constat que la mesure de la pauvreté pratiquée jusque là devait être réajustée afin de la mettre en conformité avec les standards internationaux en la matière et de recalculer le seuil de pauvreté en utilisant les données de la nouvelle enquête budget-consommation des ménages de 2010.
L’évolution de la dépense annuelle par tête selon le milieu et les régions entre 2000 et 2010 a fait apparaître de nettes disparités entre les différentes régions. Les régions intérieures enregistrent les niveaux de vie les plus bas, faute de potentiel économique suffisant. Dans le Grand Tunis, par contre, on enregistre les niveaux de dépenses par tête les plus élevés. La différence va du simple à plus du double entre le centre-ouest (1623) et le Grand Tunis (3498).
L’étude établit par ailleurs le « seuil de pauvreté » (niveau de consommation minimum en deçà duquel une personne est considérée comme pauvre) en tenant compte des modes de consommation et du coût de la vie selon le lieu de résidence.
Entre 2000 et 2010, il est passé (en dinars) de 902 à 1277 dans les grandes villes, de 818 à 941 dans les communes de moyenne dimension et de 581 à 820 en milieu rural
Lire aussi :
Premiers résultats de l’enquête Budget, Consommation et Niveau de vie des ménages 2010