Un grand pas vers la victoire : La naissance d'un grand parti du centre
Fini l’éparpillement, finies les petites gloires, aujourd’hui nous avons fait un grand pas vers la victoire. Ayant perdu les dernières élections au profit d’un parti religieux conservateur, les démocrates progressistes n’ont pas baissé les bras. Sous la voûte du Palais des Congrès un meeting a été organisé ce 11 février afin d’annoncer la fusion de différents partis démocratiques donnant naissance à un grand parti du centre. Nous avons vécu un moment exceptionnel qui a porté très haut de nouveau tous nos rêves et nos espoirs.
En démocrates authentiques, Ahmed Nejib Chebbi, fondateur historique du PDP, ainsi que Maya Jribi, Secrétaire Générale, avaient très tôt annoncé leur position d’opposants. Ils ont appelé à unifier les forces politique en mettant généreusement leurs moyens d’action et leur expérience à la disposition de tous ceux souhaitant participer à l’édification d’un nouveau contrepouvoir pour une alternative concrète contre les dérives alarmantes visant à la destruction méthodique de notre modèle de société que nous observons aujourd’hui dans notre chère Tunisie.
L’adhésion de plusieurs personnalités publiques et nationales à ce grand parti est une marque de grande maturité politique. Très applaudi, Saïd Aïdi ancien Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, a particulièrement brillé par un discours très clair maniant le politique et l’économique, les problèmes et leurs solutions avec une simplicité telle que seul un visionnaire maîtrisant bien son sujet pouvait s'exprimer aussi aisément en toute humilité.
Le foisonnement de compétences et d’expériences dans le cadre d’un fonctionnement démocratique inclusif nous assurera une démocratie véritable ainsi que la sécurité et la prospérité tant souhaités par nos martyrs et attendus par nos enfants.
En effet, les préoccupations du Tunisien sont bien loin des visées du pouvoir en place qui ne cesse de décevoir. S’il est vrai que le contexte est difficile, il est tout aussi vrai que la Troïka ne cesse de perdre en crédibilité à force d’inefficience mais surtout de double-langage, de provocations et d’arrogance. Quatre mois après les élections, sans entrer dans la problématique délicate et complexe de la rédaction de la Constitution ni entrer dans les détails déplorables de la vie quotidienne, aucun budget n’est encore défini, aucun programme n’est annoncé, aucune feuille de route n’est proposée; en revanche, tant de séances de l’Assemblée sont perdues dans la discussion de points de détail le plus souvent déplorables.
La Troïka aveuglée par la légitimité des urnes - une légitimité dont il faut rappeler et souligner qu’elle est d’une représentativité faible et relative - est incapable d’adopter un esprit consensuel. Elle nous fait prendre le risque d’une Assemblée Constituante avortée. Son incompétence manifeste aux reines du pouvoir fait peser la menace de la faillite économique et par voie de conséquence d’une nouvelle explosion sociale encore plus violente et plus coûteuse que celle qui a mené notre jeunesse défavorisée vers la Révolution.
Une jeunesse qui recommence à exprimer son désarroi et son désespoir face à une Révolution qu’elle qualifie désormais de confisquée.
Il est donc de notre devoir en tant qu’opposition de tirer les sonnettes d’alarme chaque fois que nous le jugeons nécessaire et de prévoir et proposer des solutions.
Deux appels me semblent nécessaires à ce stade.
Le premier s’adresse à tous les Tunisiens mais plus particulièrement à la jeunesse favorisée et défavorisée qui sont appelées à construire ensemble l’avenir de notre pays et dont les préoccupations ne sont toujours pas entendues. Je ne conçois pas que ces jeunes qui ont provoqué cette Révolution ne soient pas aujourd’hui au cœur de l’édification de notre nouveau grand parti. Soyez nombreux à y adhérer, imprégnez-le de votre propre empreinte, façonnez-le selon votre propre vision de l’avenir et donnez-lui l’énergie et le tonus nécessaires sans lesquels tout projet resterait vain. Si nous avons besoin d’un foisonnement de compétences, d’expérience et de moyens, nous avons tout autant besoin d’une pépinière de militants et de jeunes espoirs, capables d’impulser nos démarches et d’assurer la relève. Nous devons apprendre ensemble à forger notre volonté, à prévoir et à planifier sans plus jamais laisser notre avenir et notre présent livrés à la fatalité ou à la loi du plus fort.
Le second appel s’adresse à tous nos élus de l’Assemblée Nationale Constituante. A ceux-là, je souhaite rappeler qu’ils sont les élus du peuple tunisien dans son ensemble et que la responsabilité historique qui leur incombe est autrement plus grande et plus honorable que tout intérêt partisan ou individuel. Quel que soit leur parti, je leur demande de participer à l’élaboration de notre Constitution en leur âme et conscience en toute impartialité et dans le respect de nos différences. Nos libertés, le bon fonctionnement de notre justice et un système politique démocratique assureront notre participation de citoyens rompant définitivement avec toute forme de dictature. Notre statut et notre engagement de croyants sont aussi concernés. Ce dernier point s’adresse en particulier aux élus d’Ennahdha pour leur rappeler que le vrai croyant s’en remet à son créateur sans contrainte aucune et surtout pas celle d’une loi humaine qui veut s'imposer par la force ou par la ruse.
J’espère être entendue, critiquée et corrigée pour qu’ensemble nous puissions avancer. Il est grand temps de serrer nos rangs.
Neila Charchour Hachicha
Militante Afek Tounes
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Je suis bien d'accord Je n'ai jamais ete autant déçu par ce qui arrive à la Tunisie Voila une révolution faite par les jeunes, les femmes et les intellectuels tunisiens et qui malheureusement profite aujourd'hui aux abritus, aux viellards, aux pourris d'intégristes dictateurs sales et corrompus.En un mot le pays a été mis au bord du gouffre par Ben Ali et BCE lui a fait faire un grand pas en avant Il se trouve donc bien dans la merde
Il n'est que grand temps de réparer les erreurs des démocrates qui n'ont pas su s'unir à temps pour faire front contre la "théocratie"! Il faut qu'ils oublient pour un moment les leaderships,négligent de s'occuper de "qui sera le chef de qui", pour s'atteler, prioritairement, aux doléances de notre pauvre peuple!Ce n'est qu'à ce prix, qu'ils éloigneront de nous les périls salafistes qui menacent notre société, tolérante et ouverte au modernisme!