Davantage d'élus non-RCD, de femmes et de jeunes : les nouveaux conseils municipaux s'annoncent plus colorés

Cinq semaines seulement nous séparent des élections municipales devant doter le 9 mai prochain, les 264 communes de Tunisie de leurs élus au nombre de 4478 pour un mandat de cinq ans se terminant en 2015. «Davantage d’élus non-issus de listes majoritaires (25%), davantage de femmes (30% pour le RCD),  davantage de jeunes, électeurs (18 ans) et éligibles (23 ans), et élections primaires au sein du RCD pour le choix des 2/3 des listes : ce scrutin marque une étape significative dans la démocratie locale, le pluralisme et la participation à l’action municipale, estiment les observateurs interrogés par Leaders».

Ouvert à toutes les candidatures, le mode de scrutin, tel que prévu par le nouvel amendement du 13 avril 2009 du code électoral, réserve, pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, au moins 25 % des sièges aux autres listes en compétition, la liste majoritaire ne pouvant pas dépasser en aucun cas le plafond de 75%. Ainsi, cette ouverture sur les différentes listes non-majoritaires concernera, selon les projections démographiques, 1.157 sièges en cas de participation aux élections municipales au niveau de l'ensemble des circonscriptions électorales.

Des mesures pour renforcer la démocratie

Cette ouverture du quart des conseils municipaux à des élus issus de listes minoritaires renforce la démocratie locale et la participation de toutes les tendances. Mais, aussi, celle des jeunes, tant au scrutin lui-même qu’à la candidature. L’âge de vote avait été abaissé, en vertu de l’amendement le 28 juillet 2008, de la loi constitutionnelle de 20 à 18 ans. L’âge de candidature avait lui aussi était abaissé de 25 à 23 ans. Troisième aspect significatif, la poussée dans le sens de la parité. Le RCD se propose de hisser la part des femmes de 25% (elles étaient 857 femmes lors des élections de mai 2005) à 30% cette année.

Pour choisir ses candidats, le RCD a procédé ces dernières semaines à des élections primaires, au niveau des cellules de bases, portant sur les 2/3 de chaque liste, le reste sera désigné par une investiture nationale. « Cette démarche, explique à Leaders, un dirigeant du RCD, favorise le verdict des urnes locales au sein des militants et lui confère un renfort en personnalités de premier plan, dans un exercice démocratique qui donne l’exemple et s’ouvre à toutes les compétences».

Le nombre des municipalités est passé de 94, lors des premières élections du 5 mai 1957, à 264 lors des dernières élections qui ont eu lieu le 8 mai 2005. Quant au nombre des conseillers municipaux, il est passé de 770 en 1957 à 4.336 en 2005, et à 4.478 en 2010.

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