News - 25.03.2011

B. Caïd Essebsi à l'AFP : les élections du 24 juillet, le RCD et «le péril islamiste»

On sait que la date du 24 juillet a été arrêtée pour l'élection d'une assemblée constituante. le pari sera t-il tenu ?«C'est difficile mais c'est un délai raisonnable, presque six mois après la révolution du 14 janvier (chute de Ben Ali). Il ne faut pas s'éterniser dans le provisoire», confie  M. Caïd Essebsi à l'AFP, ajoutant «ne pas avoir l'intention de changer la date».  il n'écarte toutefois pas l'hypothèse d'un report «s'il y a un consensus le plus large possible»

Car, remarque t-il, à part le vieux mouvement islamiste Ennahda récemment légalisé, les tout nouveaux partis légalisés qui ont fleuri «ne sont pas au meilleur de leur forme» pour se préparer au scrutin, dit-il.

Pour lui, la nouvelle Tunisie n'en est qu'au début : «La révolution ce n'est pas la démocratie, ce n'est que la première porte. Il faut ramer pour aller à la démocratie». «Il y a évidemment des risques de dérives, ceux qui sont aux responsabilités doivent être vigilants. Nous le sommes», assure-t-il, non sans exclure de possibles «accidents de parcours».

Avec ses deux millions de membres revendiqués, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de Ben Ali, pourrait-il constituer un obstacle sur la route de la démocratie, bien que dissous sur le papier par la justice? Béji Caïd Essebsi ne le pense pas même s'il «peut renaître de ses cendres» sous une autre appellation. «Certains y travaillent».

Est-ce un risque pour la démocratie balbutiante? «Pas du tout», assure-t-il dans une quasi-plaidoirie pour l'ancien parti qu'il estime avoir été dévoyé par le clan Ben Ali: «Beaucoup de patriotes en ont été écartés, et dans le RCD, il n'y a pas que des monte-en-l'air».

«Ce n'est pas en trois ou quatre mois qu'il se refera une virginité», dit-il encore, en excluant une chasse aux sorcières: «Je ne crois pas à la justice expéditive et collective», et préconisant juste un «coup de tamis» de l'appareil judiciaire.

Quant au péril islamiste dans un pays arabo-musulman pionnier sur le droit des femmes, il n'y croit pas. «Ce courant ne peut être combattu que par un mouvement d'idées. La majorité des Tunisiens, si on leur propose un autre choix que la dictature ou l'islamisme, iront vers des formations moyennes», analyse-t-il.

C'est lui qui en tout cas s'est récemment et personnellement opposé à la légalisation du mouvement islamiste Hezb et Tahrir, «un parti xénophobe».

Malgré une croissance «presque à zéro», le libéral Béji Caïd Essebsi sait enfin que l'avenir démocratique du pays se joue largement sur sa capacité à répondre aux revendications sociales de millions de gens en désespérance: «La Tunisie retravaille et nos exportations ont augmenté de 5% pendant la période de la révolution».
 

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6 Commentaires
Les Commentaires
Mouelhi salah - 25-03-2011 17:27

Je suis persuadé ,que certains de nos compatriotes veulent vivre des irréalités politiques ,au moins dans leurs esprits !La nature des questions qu'pose à tous ,des notres et des étrangers ,montrent ,avant les réponses qui leurs sont réservées ,qu'on se fait des illusions pour apeurer les Tunisiens !Monsieur BEJI CAiD essebsi ,a vu juste dès le départ ,le chemin et le paysage qui lui se présentent !Il conduit bien ,a des reflexes de vieux routiers !!Ce qui me rassure et renforce ma considération ,depuis que le volent ! est dans ses mains ! Je vois d'autres ,de sa trempe ,et suis rassuré quant à arriver à notre bonne destination !RABBI m3aah w m3aana !/MOUELHI.SALAH

chedlia bent hmaied - 26-03-2011 03:38

c'est le plus jeune de nos hommes politiques. Il a le courage de se remettre au boulot pour redresser notre Tunisie et qui dit clairement que tout n'est pas permi dans cette démocratie balbutiante : non auHezb et Tahrir. Merçi Si Béji

Mohamed - 26-03-2011 15:52

En plus clair, les partis politiques reprennent la conduite des affaires et dictent le timing des réformes, alors que, de l'aveu de tout le monde, la beauté de la révolution du 14 janvier réside justement dans le fait qu'elle n'a pas été générée par des partis. Finalement, M. Caïd-Essebsi, qui affiche bravement sa préférence pour un planning abrégé, s'avère plus proche des révolutionnaires que les soi-disants porte-parole de ces mêmes révolutionnaires.

ben ghorbal lotfi - 28-03-2011 09:06

Merci encore pour ce que tu fais pour lla TUNISIE .Je dis domage que le leader Béji Caid Essebsi va partir aprés six mois .J'aurais dis meme s'il peut rester encore 01 annéé je suis sur qu'il mettra la TUNISIE avec son honneteté et ses expériences dans la bonne voie . Bonne chance encore

grassa - 28-03-2011 12:47

Je pense que si elbéji voit clair...je suis confiante en notre avenir et surtout je dis à tout le monde à tous les partis que les tunisiens ne se laisseront plus faire ...vive la tunisie libre !

grassa - 28-03-2011 12:48

Je pense que si elbéji voit clair...je suis confiante en notre avenir et surtout je dis à tout le monde à tous les partis que les tunisiens ne se laisseront plus faire ...vive la tunisie libre !

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