Tunisie: Le mouvement national en 9
Est-ce un simple hasard ? Depuis ses origines au début du XXe siècle, le mouvement national, Destour, Néo-Destour et Ugtt, voit son parcours maintes fois balisé par les années en 9, mais aussi les chiffres se terminant par 9. Jugez-en par vous-mêmes:
1919
Création du Parti Tunisien, l’ancêtre du Destour, par Abdelazziz Thaalbi, Ahmed Essafi, Hassen Guellaty...
1934
Constitution du Néo-Destour, sous la présidence du Dr Mahmoud Materi, à Ksar Helal. Son conseil national (Al Majliss Al Milli) est constitué de 19 membres. Lors de son congrès tenu du 30 octobre au 2 novembre, à son siège, rue du Tribunal à Tunis, les membres du conseil passeront à 29.
1938
Le parti Néo-Destour lance une grande manifestation le 9 avril réclamant un parlement tunisien. Il sera dissous le lendemain 10 avril et 29 de ses dirigeants, Habib Bourguiba en tête, seront traduits en justice. Bourguiba et 19 de ses compagnons seront inculpés et condamnés à différentes peines de prison
1947
Grève des cheminots à Sfax, lancée par l’Ugtt le 5 août. Bilan: 29 morts et 57 blessés (Voir aussi l’année 1949 pour l’Ugtt)
1978
L’Ugtt lance, le 26 janvier, une grève générale. Son leader, Habib Achour, et 29 de ses coéquipiers sont inculpés et condamnés à différentes peines de prison.
1979
Congrès du Parti socialiste destourien en septembre, préparé par Abdallah Farhat et Hédi Baccouche, notamment. Consigne de vote donnée: barrer de la liste le nom des candidats qui se trouvent en position se terminant par 9: soit, 9, 9, 19, 29, etc. D’où la fameuse phrase: Malheur à celui qui porte le chiffre 9.من تتسع تعس . On parle aussi de la preuve par 9
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