Chahed : L’IVD a échoué, bientôt un nouveau projet de loi sur la réconciliation effective

Youssef Chahed a fermement récusé l’accusation qui lui est faite  par ses détracteurs d’avoir voulu prolonger le mandat de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), jusqu’à fin décembre, malgré le vote de l’ARP. A l’appui de ses dires, il a rappelé sa ferme notification de cessation d'activité le 31 mai dernier avec la nécessité de verser ses documents aux Archives nationales.

Défense assurée, il est passé à l’attaque. Le chef du gouvernement estime que l’IVD a purement et simplement échoué, n’ayant pas rempli son contrat et ce pour différentes raisons. D’abord, a-t-il mentionné les délais tardifs et prolongés, mais aussi la personnalisation et la politisation de ses travaux et gestion et, enfin, la personnalité de sa présidente.

Estimant que la question de la justice transitionnelle est essentielle, et mentionnant qu’une mauvaise gestion de ce dossier fait peser de lourdes peines sur nombre de Tunisiens, Youssef Chahed dit avoir cru qu’il est de son devoir de prendre une initiative appropriée à même de réaliser la réconciliation apaisante. Il a révélé qu’une nouvelle démarche législative sera bientôt annoncée pour incarner effectivement les objectifs de la justice transitionnelle en terme de révélation de la vérité et de réconciliation nationale. S’il n’en a pas dit davantage, il s’agit, selon nos informations confirmées, d’un projet de loi qui a été quasiment ficelé cette semaine sur la base de travaux d’une commission ad-hoc enrichie par des juristes indépendants de haut niveau.

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