Nautisme : De quoi se compose une marina?
La marina est un ensemble portuaire et immobilier comprenant:
- Un port de plaisance, avec sa capitainerie, ses blocs administratifs réservés aux services officiels (Garde nationale, Douanes, etc.), un chantier de carénage, réparation et maintenance…
- Les cafés, restaurants, boutiques, clubs, boîtes de nuit, magasins de grandes marques et magasins spécialisés, agences bancaires, cabinets médicaux, et autres commerces
- Les résidences : appartements, villas, villas jumelées…
- Des espaces de bien-être et loisirs et d’activités culturelles et sportives.
Une marina, c’est surtout une ambiance exceptionnelle. Sur les terrasses ou sur les voiliers et yachts à quai, c’est toujours la fête.
Combien ça coûte?
Il y a un prix pour chaque type d’embarcations. Si quelques milliers de dinars suffisent pour acquérir un zodiac ou un hors-bord, il faut compter pas moins de 100 000 DT pour un petit voilier de 10 à 12 m si on arrive à faire une bonne affaire. Pour une dimension plus grande, on passe facilement à 500 000 DT, voire 1 million de DT. Mais pour un yacht qui se respecte (24 à 32 m), il faut débourser plus de 1,5 million de DT, en fonction du nombre des cabines, du luxe, de la puissance des moteurs et des instruments.
Un anneau se loue à l’année à près de 20 000 DT en moyenne, avec des pics à
24 000 DT, voire 32 000 DT.
Le carénage, qui est ce toilettage nécessaire de la coque extérieure à effectuer une à deux fois par an, est facturé à 3 000 DT en moyenne pour les travaux de base.
La réparation et la maintenance sont facturées à l’heure. Il faut compter l’équivalent de 80 euros de l’heure, hors pièces de rechange.
Une taxation très lourde
Cessons de considérer le nautisme, plus particulièrement la navigation de plaisance, comme une activité de grand luxe, réservée uniquement à de rares privilégiés qu’il faut taxer à volonté ! Les droits de douane avec les droits de consommation s’élèvent à près de 250% de la valeur d’acquisition.
Les yachts et autres bateaux et embarcations de plaisance ou de sport sont soumis à une TVA de 19% et un droit de consommation de 50% (30% jusqu’au 31 décembre 2017). Lorsqu’ils sont acquis dans le cadre d’un investissement agréé réalisé dans le secteur touristique, mais qui le fera à titre personnel, les bateaux sont soumis au droit de consommation au taux de 10% pour les bateaux dépassant 11 mètres de longueur et bénéficient de la suspension du droit de consommation, pour les bateaux dont la longueur ne dépasse pas 11 mètres.
Une fiscalité à revoir et alléger considérablement si nous voulons promouvoir le nautisme.
Une destination avantageuse pour les plaisanciers étrangers
Même avant la dépréciation du dinar, la Tunisie à toujours été une destination bon marché pour les plaisanciers étrangers qui souhaitent y placer leurs bateaux en hivernation et y faire les réparations nécessaires. Cet avantage compétitif risque de se réduire avec la montée des prix pratiqués par certains opérateurs, notamment des chantiers de réparation.
De nombreux ports méditerranées très proches de nos côtes offrent désormais, malgré la chute du dinar, des tarifs plus avantageux et un service meilleur. La Tunisie doit en tenir compte.
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