Histoire de l’installation des Tunisiens à Montréal
La première vague est arrivée au Canada à la faveur de l’Exposition Universelle de Montréal en 1967. On pouvait alors, à l’époque, demander et obtenir sur place son statut de résident permanent.
La seconde vague se situe au début des années 70, lorsque les portes de l’immigration vers l’Europe ont été fermées. Avant 1975, les immigrants tunisiens étaient pour la plupart célibataires, ou alors suivaient la même démarche que celle pratiquée pour l’émigration en Europe, c’est-à-dire le chef de famille s’en va tout seul, sa famille le rejoint dès qu’il aura stabilisé sa situation économique et consolidé son statut social. A partir de cette date (1975), c’est la famille entière qui émigre en bloc.
Les Tunisiens ont choisi Montréal comme lieu de résidence privilégié; la communauté est disséminée à travers le Montréal Métropolitain bien intégrée dans le décor.
Des données
- La communauté tunisienne compte actuellement près de 33 000 personnes inscrites auprès des services du consulat de Tunisie au Canada basé à Montréal et répartie sur l’ensemble du territoire canadien (61 fois le territoire de la Tunisie/ 18 fois le territoire de la France). L’estimation des personnes non enregistrées, des étudiants, ainsi que les Tunisiens d’origines diverses, autres que musulmanes, nous porte à avancer que le nombre réel des Tunisiens vivant au canada est de près de 60 000 personnes.
- La grande concentration de la communauté tunisienne vivant au Canada se trouve dans le Grand Montréal «Montréal Métropolitain» (près de 25 000 Tunisiens inscrits parmi les 33.000 susmentionnés dont près de 20.000 résident à Montréal).
- Au Canada, il y a près de 6 000 étudiants tunisiens dont 70 pour cent se trouvent à Montréal.
- Il y a près de 1 000 nouveaux étudiants tunisiens qui arrivent chaque année au Canada (répartis entre universités et centres de formation professionnelle).
- A Montréal, la majorité des étudiants tunisiens poursuivent leurs études dans les institutions supérieures suivantes : Uqam (Université du Québec à Montréal), UM (Université de Montréal), Concordia, McGill, HEC (Hautes études commerciales), ETS (Ecole de technologie supérieure), ESG (Ecole des sciences de la gestion) et l’Ecole polytechnique de Montréal.
- Les jeunes Tunisiens n’ayant pas obtenu le baccalauréat en Tunisie poursuivent des études et des formations professionnelles à Montréal dans les établissements suivants: Cegep (Collège d’enseignement général et professionnel), Aviron, Techart, Collège LaSalle.
Principales catégories
- La majorité écrasante des Tunisiens vivant à Montréal exercent des métiers manuels tels que la soudure, la plomberie, la menuiserie, la ferronnerie, la boucherie, la restauration & épicerie, etc.
- Un grand nombre d’étudiants
- Nombreuses sont les femmes au foyer et les femmes célibataires vivant à Montréal qui gagnent leur vie, moyennant autorisations préalables, en ouvrant au sein même de leurs foyers des garderies d’enfants ou des petites entreprises familiales très modestes dans la pâtisserie et la gastronomie tunisienne typiquement traditionnelle.
- Il y a un nombre respectable d’académiciens, de professeurs universitaires, de chercheurs, d’ingénieurs et de banquiers tunisiens à Montréal.
- Seulement quelques Tunisiens travaillent dans les médias (chroniqueurs, journalistes et cadres administratifs).
- Il y a plusieurs Tunisiens à Montréal qui travaillent dans «l’évènementiel» et qui y font fortune : ils ramènent des artistes tunisiens toutes catégories confondues et organisent des soirées et des spectacles à Montréal.
- Il y a un nombre dérisoire de médecins et d’avocats tunisiens à Montréal vu la loi rigide canadienne protégeant ces corps de métiers.
- Il y a des hommes et des femmes d’affaires tunisiens à Montréal qui opèrent dans des domaines divers : la plupart ramènent des containers de la Tunisie (fruits et légumes, poisson, épices, huile d’olive, harissa, pâtes alimentaires, etc.) et les distribuent à Montréal, notamment auprès des épiceries, des poissonneries et des restaurants tunisiens.
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