Ils ont tué Chokri... (Albums Photos)
En quelques minutes, la nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre : ils ont tué Chokri, suscitant d’abord de l’incrédulité, puis après que l‘information fût avérée, une immense tristesse.
LE 6 février 2013, Chokri Belaïd tombait sous les balles des terroristes à quelques pas de son domicile, à El Menzah. Les tueurs ont été identifiés, arrêtés puis traduits en justice. Mais, depuis, son procès, de renvoi en renvoi, n’arrive pas à lever les zones d’ombre dans cette affaire, notamment les commanditaires de l’attentat.
Le choix de Belaïd n’était pas fortuit. Il était le patriotisme fait homme. Mais pas seulement. Il exerçait un véritable magistère sur la gauche. Il a su lui donner de la perspective, la débarrasser de ses scories, la sortir notamment de son adolescence politique, de son impulsivité et de son sectarisme. Sous son égide, la gauche a cessé d’être exclusivement un parti de mécontents pour devenir un parti de gouvernement. A un moment donné, il a été l’artisan du rapprochement avec Nidaa contre l’ennemi commun, la troika au pouvoir. Et à ce titre, il a été l’inspirateur du Sit in Errahil, qui s'est tenu six mois après sa mort au Bardo pendant l’été 2013 et fait tomber la troika. Aujourd'hui, la gauche est orpheline de Chokri Belaïd. Sa perte a laissé un grand vide. Ses camarades n'ont pas retenu la leçon. Chokri mort, elle est retombée dans ses travers.
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