News - 08.01.2018

Khadija Moalla: Ma carte postale de Jérusalem

Khadija Moalla: Ma carte postale de Jérusalem

La première chose dont je me souviens quand j’ai posé les yeux sur Jérusalem, c’était la beauté de ce pays! Une beauté qui m’a autant fait plaisir que peur! Au fond de moi, je me suis dis que les Israéliens ne quitteront jamais une beauté pareille!

Un mois auparavant, quand j’ai reçu la demande de me rendre en Palestine, j’ai beaucoup hésité, et comme la majorité, je me suis posé la question de ce que représenterait l’acceptation d’une pareille invitation. Alors j’ai contacté mes collègues palestiniens et leur ai franchement posé la question: «En Tunisie, nous considérons qu’accepter de nous rendre en Palestine, c’est normaliser avec l’ennemi israélien. Quelle est votre position en tant que Palestiniens?». Ils m’ont répondu simplement, sans démagogie ni idéologie: «Il faut que vous fassiez la différence entre le geôlier et son prisonnier. En tant que Palestiniens, nous sommes prisonniers et nous avons besoin de votre aide en formation, en leadership et en résilience et c’est pour cela que nous vous avons contactée. En acceptant de venir nous aider, cela ne veut pas dire que vous acceptez la présence de ce geôlier ni que vous êtes prête à normaliser vos relations avec lui».

Je dois avouer que j’ai été convaincue et j’ai accepté de m’y rendre (incluant Gaza) et d’aider autant que je pouvais en fonction des besoins des ONG de femmes et de jeunes qui avaient une soif d’apprendre sans égale et une profonde gratitude pour ce qui leur est offert.

Avant de quitter Gaza, je me souviendrai toujours des deux enfants de ma collègue palestinienne qui m’a invitée en fin de journée dans un restaurant au bord de l’eau. Soudain, j’entendis un bruit sourd effrayant d’une explosion. Je pris peur et avant d’oser demander à mon amie ce que c’était, son petit garçon de 7 ans me répondit avec un large sourire et un regard d’une rare beauté, en essayant de me rassurer autant qu’il pouvait: «N’aie pas peur tata, c’est juste les Israéliens qui envoient des bombes d’air pour nous effrayer, mais nous n’avons pas peur d’eux!».

Dans ce regard d’enfant, déterminé et courageux, j’ai vu la lutte de toutes ces décennies de millions de Palestiniens spoliés de leurs terres. Ce regard qui m’a fascinée, m’a convaincue, si j’en avais encore besoin, que personne ne pourra vaincre une telle volonté que des générations entières se transmettent de parents à enfants.

Khadija T. Moalla

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2 Commentaires
Les Commentaires
Touhami Bennour - 09-01-2018 01:17

Mme Moalla, je ne pense pas que les Israeliens ait vu ou étaient interessé á la beauté de Jerusalem. Mais c´est la première fois que j´entends que les juifs s´interesssent á la beauté de la ville de Jerusalem. J´ai lu Shekespeare, et dans le "marchand de venise", il n´était pas question de ca.

Bouzid - 09-01-2018 14:24

Un article succin qui ne montre et ne démontre rien de concret saut peut etre un coté pathétique pour les ames tendres. Il ya une question qui se pose depuis 1948 à 1967 Jérusalem etait sous l'Etat Jordanien; En vingt ans pourquoi les Arabes ne l'ont pas décrété Capitale de Palestine. Avant la création de l'Etat juif les palestiniens ont vendu leur terre aux juifs avec l'idée de créer un foyer juif qui se transforma en Etat et les consécences suivent. Je me rappelle encore quand la tunisie a offert une asile aux palestiniens à Hammam Echatt nos passeports furent truqués pour faire des actes terroristes, Nos jeunes filles furent arnaquées pour une poignée d'argent et laissées à leur comptes avec des bébés sur les bras. ( Je vous parle en connaissance de cause avec des situations vaicues). Le Jour ou les arabes se débarrassent de ce faux problème ils noueront avec le progrès.

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