Protection civile: Tout commence aux Berges du Lac
Sur l’avenue de la Bourse, en plein quartier des affaires aux Berges du Lac 2 de Tunis, l’immeuble moderne se confond avec les bâtisses de grandes compagnies high-tech et financières. C’est pourtant le siège de l’Office national de la Protection civile (Onpc), le cœur battant stratégique et de commandement opérationnel de l’organisme public en toute première ligne de secours et d’intervention appropriée. Son numéro d’appel, le 198, fait de lui le premier qu’on alerte au moindre incident survenu. Qu’il s’agisse d’un accident de la route, d’une urgence médicale, d’une évacuation impérieuse, d’un incendie, d’une catastrophe ou autres, les Tunisiens, en détresse, l’appellent au secours en premier lieu. Acteur majeur de gestion de crise, il est constamment à pied d’œuvre, 24h/24 et 7j/7.
«Il faut compter pas moins de 300 demandes d’intervention reçues chaque jour, indique à Leaders le colonel-major, Salah Korbi, directeur des opérations. En 2016, le nombre total a atteint 114 376, précise-t-il. Si près de la moitié (51 563) concernent des évacuations par ambulance, suite à des accidents routiers, nous avons traité 32 684 secours routiers et 14 472 incendies. Jusqu’à début août, nous sommes à plus de 79 000 demandes d’intervention et estimons terminer l’année avec près de 120.000 interventions. D’année en année, l’augmentation est d’environ 8 000 demandes additionnelles.»
«L’Onpc ne cesse de renforcer ses moyens, dans la limite des ressources allouées, rassurent les officiers de la Protection civile. Cette année, notre parc s’est enrichi de 38 nouveaux camions spécialisés : 14 pour les forêts et 24 pour les zones urbaines. L’acquisition de ces engins est très importante et nous permet d’être constamment prêts à intervenir. Quant aux équipes, elles bénéficient d’une formation poussée. L’Onpc dispose de sa propre école. Des stages sont également prévus. L’esprit de corps est fondamental, les équipes sont très soudées. N’oubliez pas que certaines interventions exigent une présence continue de trois jours, voire plus, comme tout récemment pendant 8 jours. L’engagement face au feu est nourri d’une grande volonté de secourir les victimes et de protéger les personnes, les biens et la nature ».
A la base, ils sont des officiers formés à l’Académie militaire de Fondouk Jedid, des ingénieurs de différentes écoles de grande réputation et dans diverses spécialités, notamment le génie mécanique et électrique ainsi que les technologies de l’information et de la communication, des médecins, notamment urgentistes. L’Ecole nationale de la Protection civile assure de son côté la formation et le perfectionnement dans les spécialités requises. «Quels que soient la formation de base, le grade ou la fonction, nous sommes tous des pompiers, moulés dans un même corps, pétris des mêmes valeurs, mobilisés dans l’accomplissement de notre mission», affirme la direction générale de l’Onpc.
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