Exclusif - Que propose le Programme national des réformes majeures 2016–2020 (Téléchargez)
A la demande du chef du gouvernement, le Conseil des Analyses Economiques vient de soumettre son rapport pour un Programme national des réformes majeures 2016 – 2020 qui sera examiné ce vendredi en Conseil ministériel restreint sous la présidence d’Habib Essid. Après avoir rappelé les objectifs assignés, le rapport retient cinq piliers essentiels à savoir : l’amélioration du financement de l’économie, le renforcement des équilibres budgétaires, le développement des ressources humaines, la refonte des filets de protection sociale et le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire. Au titre de l’ingénierie de ces réformes, il souligne l’importance de l’accélération de la mise en œuvre, la coordination et la priorisation. En annexes, il propose des éléments pour un Programme de réforme du secteur financier et une matrice nationale des réformes majeures.
Coordonné par Taoufik Rajhi, Ministre-Conseiller auprès du Chef du Gouvernement Chargé du Suivi des Réformes Majeures et Président du Conseil des Analyses Economiques, ce rapport a été élaboré avec la participation des professeurs Hatem Salah, Semi Mouley, Rim Mouelhi, Mohamed Ayadi et Hbib Zitouna. Il a été enrichi des commentaires des professeurs Sofiene Gali, Moez Laabidi , Zouhaier Bouchaddeck , Mohamed Salah Souilem, Hafedh Boukettef, Selma Zouari , Fethi Nouri Et Mokhtar Kouki.
Principales recommandations
- Une politique industrielle active ciblant les activités à forte productivité : transports, TIC, services médicaux, énergies renouvelables.
- Le soutien des activités industrielles historiquement performantes en matière d’emploi et d’exportation et à forte intensité technologique: IAA,IME, IC (et même le ITHC) afin de faciliter leur montée dans l’échelle de la valeur ajoutée. Selon une étude(BM) la Tunisie a encore des avantages comparatifs (salaires et proximité de l’Europe) dans ces secteurs par rapport à des pays concurrents. Il reste alors important d’identifier et de lever les contraintes au développement de ces secteurs (marchés, main d’œuvre et aide à la formation continue et relèvement du niveau de qualification, échanges de compétences pour l’assimilation des technologies étrangères et activation du transfert technologique, centres techniques ou autres…) en vue de leurs permettre une montée dans la chaîne de la valeur et de maintenir leurs avantages comparatifs. Le développement des technopoles constitue un choix porteur pour instaurer un environnement adéquat aux transferts technologiques, des synergies entre les établissements de formation, de recherche et de production ainsi que pour la mise en réseaux et en partenariats et pour les échanges d’expériences et de ressources.
- Les grandes entreprises étant celles qui participent le plus à la création d’emplois et celles qui sont disposées à financer elles-mêmes la formation de la main-d’œuvre et les projets d’innovation dès lors que les perspectives de marché sont favorables, il est important d’identifier les contraintes à l’augmentation de la taille des entreprises structurées et d’y apporter les réponses appropriées ».
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