Néjib Dérouiche : Ce qui a été fait, ce qui reste à faire
Raillé pour sa proposition spontanée de création d’une agence de lutte contre les moustiques, lancée spontanément à la radio, Néjib Dérouiche, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a appris la leçon. S’il veut remonter en surface, ce n’est pas par des effets d’annonce, mais par le travail. Les Tunisiens ne croient que ce qu’ils voient. Retroussant les manches, il s’est alors mis à l’exécution de cinq actions prioritaires consignées dans le programme des 100 jours du gouvernement. «Toutes réalisées, affirme-t-il. Résoudre la problématique des ordures à Djerba, réaménagement et extension de la décharge de Borj Chakir, mise en route d’une station de concassage des gravats, anéantissement de 80% des points noirs d’accumulation des déchets par l’Anged et déploiement d’une application mobile pour l’envoi, à partir des smartphones, des requêtes au ministère : c’est fait ! C’est là la preuve de l’engagement du personnel. En fait, l’administration peut, il suffit de la libérer et de l’encourager. Elle fera des miracles».
Sur la même lancée, quels sont ses objectifs pour le second semestre 2015 ? Néjib Dérouiche est habité par l’impératif de faire redémarrer le chantier de la grande station d’épuration d’El Attar au nord-ouest de la capitale. Promise pour 2013, elle est à l’arrêt, sombrant dans une situation inextricable. Pas moins de 50 MD ont été investis et 10 autres MD sont nécessaires. Le projet est hautement stratégique car il impacte énormément la situation dans l‘ensemble du District de Tunis, notamment Sijoumi, Oued Meliane, Raoued, etc. Le chef du gouvernement suit personnellement le déblocage du chantier pour avoir été lui-même à l’origine du projet du temps où il était secrétaire d’Etat à l’Environnement (2002-2003). Il tient absolument que tout soit en marche avant la fin de l’année. Son ministre aime relever les défis et s’y met ?
Le ministre s’engage également sur l’aménagement de deux nouvelles grandes décharges publiques, la première dans le Grand Tunis et la seconde dans une ville de l’intérieur. Il fait aussi plancher ses équipes sur une nouvelle vision pour l’Onas sous le nom de code de «Onas 2020», avec une restructuration appropriée et du sang neuf. Le développement durable lui tient également à coeur à travers des projets innovants.
S’il compte renforcer l’appui du ministère aux différentes associations impliquées dans le secteur, il se propose de lancer un nouveau projet en faveur de 1 000 familles leur permettant de s’adonner lucrativement à des activités de développement durable: élevage du mouton tunisien, de brebis et de vaches laitières, apiculture, artisanat, etc. Le dossier est ficelé, le système de gouvernance prêt et le financement bouclé.
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